En 2019, deux sections locales du SCFP ont déposé une plainte à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) contre l’université pour la non-réalisation du maintien de l’équité salariale, soit le SCFP 1800 (Syndicat des employées et employés de soutien de l’UQTR (bureau, technique, métiers et services) et le SCFP 2661 (Syndicat des chargé.e.s de cours de l’UQTR), lesquelles représentent environ 800 membres, dont 400 employé.e.s de soutien.
Dans sa décision, la Commission exige notamment que l’UQTR procède à l’évaluation du maintien de l’équité salariale du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2016, conformément aux nouvelles dispositions de la Loi sur l’équité salariale, modifiée le 10 avril 2019.
Notons que celles-ci sont beaucoup plus avantageuses pour les femmes. Elles prévoient, entre autres, une pleine rétroactivité sous forme d’un montant forfaitaire ou d’un ajustement salarial pour les titulaires de catégories d’emplois à prédominance féminine.
Une fois les travaux effectués, l’employeur devra entamer un processus de participation auprès des associations accréditées du SCFP en leur remettant des documents relatifs aux travaux et en leur permettant de poser des questions ou de commenter.
D’ailleurs, le conseiller syndical assigné aux sections locales concernées, Mario Fontaine, conteste l’éthique de l’UQTR. « C’est dommage qu’une université qui doit contribuer à la recherche et l’enseignement n’adhère pas à des valeurs sociales fondamentales comme l’équité salariale. Rappelons que ce sont des femmes qui composent la majorité du personnel des universités », se désole ce dernier.
Le Service de l’évaluation des emplois du SCFP effectue une veille constante des programmes d’équité afin d’en assurer l’atteinte, mais également le maintien dans les milieux de travail.
« Pour nous, il s’agit d’une victoire incontestable pour les femmes qui tiennent à bout de bras l’UQTR. Nous sommes heureux de la décision de la CNESST, puisque six années seront évaluées pour le maintien de l’équité salariale », a déclaré Francois-Matthieu Drouin, conseiller en évaluation des emplois au SCFP.
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