« La modulation des frais de garde, ça ne passe tout simplement pas auprès des Québécois. Le gouvernement Couillard ne peut pas juste piger dans les poches des familles du Québec des centaines, voire des milliers de dollars, et s’attendre à un assentiment de celles-ci. Nous multiplions les actions publiques pour lui faire comprendre qu’il doit reculer », explique la première vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Une admission d’erreur
Face à la grogne populaire devant cette modulation, le gouvernement a d’ailleurs admis en partie son erreur en réduisant de moitié l’augmentation des frais de garde pour le deuxième enfant dans son dernier budget.
« Ce faible recul est loin de suffire pour faire oublier les factures salées envoyées aux parents québécois en cette période des impôts. En bout de ligne, on continue d’imposer cette taxe famille, on continue de priver financièrement la classe moyenne. La modulation des tarifs est une décision improvisée qui a été prise uniquement pour des raisons budgétaires, sans que le gouvernement ait pris le temps d’évaluer ses conséquences réelles », ajoute Valérie Grenon.
L’avenir des enfants en péril
Les effets de la modulation ne sont pas financiers : présentement, des milliers de parents délaissent les services de garde publics, en milieu familial ou en CPE, pour des garderies privées qui n’ont pourtant pas les mêmes normes de qualité et de sécurité.
« On pousse les enfants vers des services de moindre qualité, alors qu’on devrait plutôt s’assurer qu’ils obtiennent le soutien adéquat pour le meilleur développement possible. Il en va de l’avenir de nos enfants. Pour la FIPEQ-CSQ, et pour la majorité des Québécois, la solution est simple : un retour aux contributions réduites et universelles pour nos services de garde publics », conclut Valérie Grenon.