« Au terme du Symposium mondial sur l’uranium, nous constatons que les risques pour la santé, la sécurité et l’environnement que représente l’ensemble de la chaîne du nucléaire –des mines d’uranium aux centrales nucléaires, aux armes nucléaires, aux déchets radioactifs— dépassent largement les bénéfices potentiels pour la société » affirme Dr. Éric Notebaert, médecin, professeur associé à l’Université de Montréal, coprésident du Symposium, et membre de l’Association canadienne des médecins pour l’environnement.
Une Déclaration résultant d’un large consensus« L’aboutissement de cette déclaration mondiale sur l’uranium démontre le travail essentiel des coalitions internationales qui, au-delà des différences géographiques et culturelles, partagent des objectifs communs et souhaitent développer une vision commune pour un monde meilleur », déclare Dr. Juan Carlos Chirgwin, médecin affilié à l’Université McGill et président de Médecins pour la survie mondiale.
« Nous demandons à nos dirigeants nationaux et internationaux de s’engager à protéger notre planète et les populations de toute autre catastrophe nucléaire. Le contraire serait tout simplement irresponsable », poursuit Dr. Dale Dewar, médecin, professeure associée à l’Université de la Saskatchewan, coprésidente du Symposium, et auteure du livre From Hiroshima to Fukushima to You.
La Déclaration du Symposium mondial sur l’uranium été finalisée lors des derniers jours. Elle présente un état des lieux des impacts de la chaîne de l’uranium et constitue un appel à l’action exhortant les gouvernements à interdire l’exploitation et le traitement de l’uranium, à éliminer la production d’énergie nucléaire et à renoncer à l’arme nucléaire. Cette Déclaration est signée 72 ans après l’Accord de Québec, conclu au même endroit en 1943 par les États-Unis, le Royaume-Uni et en collaboration avec le Canada, lequel accord a entraîné la fabrication des premières bombes nucléaires. Certaines de ces bombes ont, plus tard, servi aux bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945.
Le Québec appelé à maintenir son moratoire et à jouer un rôle de leader mondial
« Le Québec a pris la bonne décision en 2013 en fermant sa seule centrale nucléaire. Nous lui demandons maintenant de faire un pas de plus et de se joindre aux leaders mondiaux, comme la Colombie-Britannique, la Nouvelle-Écosse et d’autres régions dans le monde, en s’éloignant complètement de la chaîne du nucléaire » affirme Dr. Chirgwin.
« L’uranium n’est pas une solution viable et soutenable pour combattre les changements climatiques, ni pour soutenir la médecine nucléaire. Il existe aujourd’hui de nombreuses alternatives énergétiques et médicales, moins coûteuses et moins risquées, qui permettent de nous éloigner complètement de la chaîne du nucléaire », de conclure Dr. Chirgwin.
Rappelons que le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) déposera en mai 2015 son rapport de recommandations finales au gouvernement du Québec concernant les enjeux des mines d’uranium, après quoi le gouvernement du Québec décidera de maintenir ou non le moratoire actuel sur les mines d’uranium. L’ensemble des nations autochtones du Québec s’opposent à l’exploitation de l’uranium sur leur territoire, de même que plus de 300 municipalités, MRC et organismes de la société civile québécoise (voir www.quebecsansuranium.org).
Il est possible de signer la Déclaration du Symposium mondial sur l’uranium en ligne : www.uranium2015.com ou www.uranium2015.com/declaration-fr