Les grévistes ont découvert la semaine dernière que l’Université de Montréal a recours à des briseurs de grève, alors que le Code du travail interdit l’utilisation de personnes physiques autres que les cadres, sous certaines conditions, pour effectuer les fonctions dévolues aux salariés en grève ou en lock-out.
La situation a été dénoncée au ministère du Travail. Un enquêteur a été dépêché sur place et tout semble indiquer que son rapport qui sera remis aux parties d’ici quelques jours va corroborer la version syndicale.
« C’est quand même désolant que l’Université de Montréal, une institution prestigieuse qui se targue d’être parmi les meilleurs employeurs au Canada semble recourir à des moyens douteux et archaïques plutôt que de négocier de bonne foi avec le syndicat. C’est scandaleux ! », a déploré Sylvain Chicoine, président du SCFP 1186.
Il est à noter que les 18 ouvriers spécialisés sont sans convention collective depuis avril 2015. Ils avaient rejeté presque unanimement l’offre finale de l’employeur pour le renouvellement de leur convention collective, le 5 mars dernier.
Les points d’achoppement principaux sont la sous-traitance, la durée de la convention collective et la possibilité d’accumuler les heures supplémentaires dans une banque de temps.
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