Montréal, le 15 février 2017- Ce matin, les bureaux d’aide sociale de Parc Extension, Rosemont et Montréal-Nord on été tapissés d’affiches pour protester contre la dernière réforme de l’aide sociale (projet de loi 70, devenu loi 25). Cette mesure s’attaque aux plus vulnérables parmi nous, forçant ceux qui vivent déjà avec seulement le tiers du seuil de faible revenu à faire des formations en employabilité sous peine de voir leurs prestations diminuer. Cette loi est particulièrement indécente, car en augmentant les charges des fonctionnaires, elle ne générera même pas d’économies pour le gouvernement, seulement des conditions encore plus misérables pour cette population.

Cette réforme est particulièrement vicieuse puisqu’elle s’ajoute à l’interdiction aux prestataires de quitter la province pendant plus de 7 jours consécutifs, ce qui touche principalement les femmes migrantes ayant de la famille à l’extérieur du pays ou de la province. En général, les femmes sont toujours plus touchées par de telles réformes parce qu’elles se retrouvent plus souvent à devoir dépendre de l’aide sociale pour faire des tâches domestiques non-rémunérées (garde des enfants, entraide familiale, etc).

L’appauvrissement au Québec est en augmentation croissante. Alors que les salaires stagnent, le coût de la nourriture, du logement et du transport augmente de façon fulgurante. Cet appauvrissement fait la richesse de certains : les banques canadiennes continuent de faire des profits fulgurant sur le dos de la population, puisque les gens n’ont d’autre recours que le crédit à la consommation pour se protéger, puisque le filet social continue de se dégrader.

Les attaques envers les plus pauvres se doivent d’être dénoncées, parce qu’elles viennent détruire à terme les gains sociaux effectué par la société. Tant que nous laisserons des gens dans la misère la plus absolue, les luttes pour la justice sociale ne créeront que des ilôts de richesse temporaire.

La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal)