« Nous tirons la sonnette d’alarme sur les conséquences et les précédents que cette décision pourrait avoir pour les futures négociations qui toucheront aux régimes de retraite, dont celles qui auront lieu dans le secteur public en 2015. Le gouvernement lance des messages contradictoires, laisse planer le doute, mais la réalité est que cela créerait une brèche dans un principe fondamental, celui de la protection de la rente des retraités. Rarement avons-nous été aussi vulnérables qu’à l’heure actuelle et c’est inquiétant », a déploré le 1er vice-président de l’AQRP, M. Normand Bérubé.
L’AQRP croit qu’une période de négociation maximale d’un an sur un sujet aussi sensible peut difficilement mener à une entente équitable et légitime pour toutes les parties. Rappelons que l’AQRP, à multiples reprises au cours des dernières années, a souligné l’importance d’accorder un pouvoir supplémentaire aux retraités dans les négociations qui ont un impact direct sur leurs conditions de vie.
« Allons-nous passer à la moulinette ? Les rentes de retraite, pour lesquelles les employés ont cotisé tout au long de leur carrière, semblent sur le point d’être amputées et nulle part nous ne sentons la préoccupation de faire des retraités des interlocuteurs à part entière. Nous invitons les retraités de tout horizon à se faire entendre dès maintenant et à dénoncer vivement cette situation qui fragilise davantage leur portefeuille dans cette période d’incertitude économique. La retraite, ça nous concerne tous. La force du nombre, nous y croyons ! », a souligné M. Bérubé.