« Cette décision majeure vient changer l’état du droit actuel en matière de droit de grève, elle vient réaffirmer que le droit de grève est lié directement au droit d’association et, donc, aux droits que la Charte des droits et libertés nous permet d’exercer en tant que personnes », ajoute Serge Cadieux, secrétaire général de la FTQ. La centrale considère ce jugement comme un tournant historique qui était devenu nécessaire depuis que ce même tribunal avait, à la fin des années 1980, mis sérieusement à mal l’équilibre du rapport de force sur lequel repose l’ensemble de l’édifice des relations de travail au Canada et au Québec.
« Ce jugement arrive à point puisque le gouvernement du Québec vient d’engager des négociations avec plus de 500 000 employés du secteur public québécois », indique Daniel Boyer. « Mais je tiens à rappeler qu’au Québec, près de 98 % des négociations collectives se règlent chaque année sans aucun conflit, et aussi que cette décision ne change en rien notre engagement quotidien en faveur de la santé et de la sécurité du public au cours des conflits de travail », ajoute-t-il.
« Les grèves ne sont jamais qu’un dernier recours qui est rarement exercé. Ce que la majorité des travailleurs et travailleuses souhaite, ce seront toujours des règlements négociés de bonne foi », conclu M. Cadieux.