S’il est vrai que c’est la responsabilité de tout citoyen de dénoncer et de s’opposer vivement à des gestes discriminatoires et racistes, il est tout aussi vrai que le gouvernement du Québec est imputable de ne pas avoir adressé plus rapidement les situations qui lui ont été partagées dans le cadre de la Commission Viens.
En 2020, dans une société aussi évoluée que le Québec, il est pour le moins questionnable que les Premières Nations aient à subir des services de santé à deux vitesses. Le Conseil des femmes élues de l’APNQL interpelle le gouvernement du Québec sur la question, afin qu’il explique pourquoi nous en sommes encore là un an plus tard.
Le Conseil des femmes élues trouve important toutefois de reconnaître le travail exemplaire de certains membres du personnel œuvrant dans le système de santé. Certains médecins, infirmier.e.s ou préposé.e.s aux bénéficiaires offrent des services sans reproche et nous en sommes reconnaissantes.
Cependant, les mauvais traitements guidés par le racisme, préjugés et stéréotypes, eux, doivent cesser. Impérativement. Personne ne devrait avoir à subir cela et surtout pas à l’intérieur des services publics qui sont censés exister pour soigner ou protéger les gens.
Les dernières semaines nous ont démontré hors de tout doute que nous avons plusieurs alliés dans la population québécoise et nous comptons sur leur engagement pour nous aider à dénoncer ces situations et d’y apporter les changements sociaux nécessaires, afin que tous puissent bénéficier de services adéquats en respect de la dignité humaine.
Le Conseil des femmes élues offre ses plus sincères condoléances à la famille de Joyce Echaquan, à la communauté de Manawan ainsi qu’à toute la Nation atikamekw.
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