Le vice-président de la CSQ, Mario Beauchemin, se dit très préoccupé par les informations troublantes qui ont été révélées par Radio-Canada au cours des derniers jours et reprises dans les médias.
« C’est clair qu’il y a une grave crise de gouvernance qui affecte sérieusement la capacité actuelle de Hockey Québec de remplir sa mission et ses mandats. La ministre déléguée à l’Éducation du Québec ne peut pas faire la sourde oreille aux nombreux témoignages d’employés rapportant un climat de travail toxique, engendré par la direction. Elle doit les entendre et agir en conséquence pour éviter que l’organisation s’enfonce encore plus dans le marasme actuel », plaide Mario Beauchemin.
Excuses demandées pour des propos méprisants et irrespectueux
Ce dernier ajoute qu’il suffit d’entendre les propos « simplistes, irrespectueux et réducteurs » tenus par le président du conseil d’administration, Yve Sigouin, pour comprendre que les dirigeants actuels n’ont pas les qualités nécessaires pour dénouer cette crise sérieuse.
« À titre de vice-président de la centrale syndicale qui représente le plus grand nombre d’enseignantes et d’enseignants au Québec, j’ai été profondément choqué et insulté d’entendre le président Sigouin dire que les employés de Hockey Québec sont très bien traités, mais qu’ils sont malheureusement habitués à "travailler en pantoufles" et à être "gérés comme les professeurs d’une école publique". Ces propos en disent long sur l’ignorance de celui qui les tient et sur le regard méprisant et condescendant qu’il porte sur les gens qui l’entourent. Pas surprenant que le président et le directeur général aient perdu la confiance de la grande majorité des employés », constate Mario Beauchemin.
Le vice-président de la CSQ invite d’ailleurs le président Sigouin à retirer ses propos irrespectueux et à s’excuser auprès de l’ensemble des enseignantes et des enseignants de notre réseau public d’éducation.
Une véritable enquête presse
De son côté, la présidente de la Fédération des syndicats de l’action collective (FSAC-CSQ), Bianca Lachance, qualifie de « diffamatoires et non fondées » les accusations de la direction à l’endroit du syndicat représentant les employées et employés de Hockey Québec.
« Les allégations faites par la direction et le président du conseil d’administration sont très graves et nécessitent l’intervention d’enquêteurs externes neutres afin de faire la lumière sur ce qui se passe. Nous exhortons la ministre Charest à faire intervenir un médiateur du ministère du Travail. Refuser une telle solution gratuite et ralliante envenimerait encore plus le climat déjà toxique à Hockey Québec et aurait pour effet de faire perdre toute crédibilité à la démarche », prévient Bianca Lachance.
La présidente de la FSAC-CSQ termine en mentionnant que les commentaires dénigrants et antisyndicaux tenus publiquement depuis quelques jours par l’employeur sont symptomatiques de l’attitude qui lui est reprochée et qui est à l’origine de la crise actuelle.
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