De nombreux organismes membres du CIAFT sont des organismes communautaires en employabilité travaillant à l’accès et au maintien des femmes au travail. Plusieurs d’entre eux sont préoccupés par le fait que les mesures à mettre en œuvre pour assurer la réinsertion professionnelle des femmes prestataires touchées par les coupures à l’aide sociale sont encore indéterminées. Nos membres connaissent les nombreux défis que pose la réinsertion sociale et professionnelle de ces femmes, qui sont éloignées du marché du travail depuis de longues années, souvent passées à prendre soin des enfants. Les femmes âgées sont elles aussi confrontées à de nombreuses difficultés pour réintégrer le marché du travail, et la coupure d’une partie de leurs prestations ne les règlera en rien. Les programmes d’insertion professionnelle qui devront être adaptés à ces femmes nécessiteront d’allouer davantage de ressources financières aux organismes communautaires.
L’aide sociale, déjà notoirement insuffisante pour combler les besoins de base des personnes et des familles, est un programme social fondamental et doit cesser d’être relié à l’employabilité des personnes, ce qui est un dévoiement des droits fondamentaux. « Les organismes œuvrant à l’insertion professionnelle connaissent très bien les conditions de vie des femmes éloignées du marché du travail et savent que c’est en vivant dignement qu’on peut trouver un emploi décent, pas le contraire », déclare Danielle Hébert, présidente du CIAFT.