Sale temps pour tous les pouvoirs... résume le Soir en Algérie... les régimes en place depuis des décennies sont pris à la gorge... sommés de vider les lieux… et ils n’ont plus que leurs yeux pour pleurer ce qu’ils n’ont su gérer comme des dirigeants éclairés unis à leur peuple
Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, Saleh, Gbagbo, al Assad... et bientôt sans doute aussi l’Algérie croit savoir le quotidien algérien : la dictature aujourd’hui c’est fini.
Vraiment ? Est ce vraiment une fin de partie ?
Il y a peu de journaux qui posent cette question ce matin
Question que pose el Pais à Madrid... attention de ne pas enterrer trop vite les anciens chefs... et c’est particulièrement vrai pour la Côte d’Ivoire.
Pourtant à lire la presse cette nuit... ça sent vraiment « la fin du Western » comme le titre le quotidien pro Ouattara le Patriote en Côte d’Ivoire qui rajoute... jeune de côte d’ivoire… évite de perdre la vie pour une cause perdue.
la réalité est là ! dit aussi le Nouveau Réveil toujours en Côte d’Ivoire... la bataille d’Abidjan a commencé... malgré la profession de foi tardive pour le dialogue... Gbagbo a comme on le craignait armé ses hommes et parait décider à en découdre malgré tout.
Alors tout le monde attendait des combats sanglants
Notre armée à un grand défi à relever pour protéger la démocratie... affichait hier encore les pages du quotidien pro Gbagbo Notre voix
et puis coup de théâtre hier, comme l’écrit the Economist britannique : les chefs de l’armée et de la police ont quitté le camps Gbagbo !
Tout se sera passé très vite ces derniers temps en Côte d’Ivoire... commente l’Observateur Paalga au Burkina Faso
il y a d’abord la déferlante des forces républicaines d’Alassane Ouattara qui déboulent jusqu’aux boulevards d’Abidjan, cueillant au passage presque sans coup férir les anciens fiefs de Gbagbo... et puis il y a ce scoop... le grand chef d’état major de l’armée ivoirienne , un fidèle d’entre les fidèles... le général Mangou abandonne le navire... en pleine tempête et au plus mauvais moment... il se réfugie à l’ambassade sud-africaine d’Abidjan... le président sortant ne peut être qu’ahuri, abasourdi, hébété...
Un peu comme le Général Kadhafi ... répond le Times en India qui fait le lien entre ces deux défections... car le chef libyen lui, vient de perdre son ancien ministre des affaires étrangères dans les mêmes circonstances
Le système Gbagbo est donc effondré... dit le Temps en Suisse... et personne n’aurait pu imaginer qu’il tomberait si rapidement... hier soir les rumeurs les plus folles courraient sur des défections en cascade, des ralliement de la 25ème heure et des fuites précipités à l’étranger d’anciens caciques.
Ça ne veut pas dire que la bataille d’Abidjan n’aura pas lieu...
et tous les sites de la presse internationale le répètent… de violents combats ont commencé aux abord de la résidence présidentielle du président Gbagbo... alors que la télévision ivoirienne a été saisie par le camps Ouattara... La bataille va être féroce continue l’Observateur de Paalga toujours au Burkina Faso car les forces de Ouattara sont très bien armées face aux jeunes patriotes enrôlés en masse aux côté Gbagbo pour défendre la démocratie.
Mais qui lutte au juste pour la démocratie ?...
C’est bien là la question... l’Indian express en Inde prétend comme la communauté internationale qu’il s’agit des pro Ouattara...
mais le Pays au Burdkina Faso raconte... de très nombreux ivoiriens sont prêts à mourir pour défendre l’ancien président.... qui sont ils ?
des jeunes nourris de rêve et d’absurde par un chef charismatique... des jeunes endoctrinés ou trompés qui découvrent souvent trop tard l’ampleur du mensonge et surtout … dit le journal... il y a aussi ces prisonniers de droit commun libérés et armés par Gbagbo pour défendre son dernier bastion... son palais présidentiel... peine perdue... commente le quotidien.
Car Gbagbo est maintenant seul au monde... titre Afrik.com
Ses forces le lâchent... la diplomatie internationale lui demande de partir... de nombreux états africains ne veulent même plus lui accorder l’asile et pourtant... Gbagbo est toujours muet
Est il déjà parti... il a fuit la résidence pour une destination inconnue raconte Jeune Afrique
alors que le Times of India met en garde : Attention... la chute d’un régime ne dépend pas forcément du départ de certains individus ... aussi clefs soient ils... c’est vrai à Tripoli et c’est vrai en Côte d’Ivoire
et le Guardian en Grande Bretagne renchérit... certains dressent des parallèle avec la chute du régime de Hitler et la fuite de son ministre Hess qui avait fuit vers l’Ecosse… mais les parallèles historiques sont rarement avérés... ils ne plaisent qu’à l’intellect !
En attendant... la crise ivoirienne est loin d’être terminée... rajoute el Pais
Il y a déjà eu près de 500 morts et plus d’un million de déplacés...
Abidjan risque de tomber dans une guérilla urbaine malgré la présence de quelques 12 000 casques bleus. Mais le pire c’est que déjà les voisins tentent de s’immiscer dans cette crise... la Sierra Léone le Libéria la Guinée... d’autres voisins s’en inquiète comme le Nigéria qui prépare ses élections.
Le départ de Gbagbo calmerait sans doute les esprits... mais ce n’est pas un chèque en blanc pour Ouattara dont les exactions et les massacres perpétrés par ses troupes sont déjà connus et nombreux...
Et puis il y a le poids de la religion en côte d’Ivoire... il ne faut pas l’oublier écrit le site d’Afrik.com. Les dissensions entre chrétiens évangélistes et musulmans ne cessent d’être instrumentalisées par les deux camps... poussant les communautés les unes contre les autres...
D’où la conclusion d’el Pais à Madrid... n’allons pas trop vite en conjectures... la paix en Côte d’Ivoire est loin d’être instaurée... Il faudrait pour cela un élément essentiel : une troisième voix capable d’unir à nouveau les ivoiriens ... un pacificateur donc... un ou une Mandela !
Bonne journée