Vers plus d’endettement
II y a quelques jours, on apprenait que le nombre d’ex-étudiants et d’ex-étudiantes incapables de rembourser leur prêt a bondi de 80% depuis le dégel des frais de 2008. « Les mesures annoncées aujourd’hui n’auront pas l’effet bénéfique d’encourager l’accès aux études post-secondaires comme le ferait la gratuité scolaire, mais favoriseront plutôt l’endettement en plus de bénéficier en premier lieu aux institutions financières ». rappelle Vania Wright·Larin, porte- parole du REPAC 03-12.
Pas d’argent neuf pour les universités
Quand le ministre Bachand affirme qu’il n’en coûtera pas plus cher aux contribuables, il s’empresse d’ajouter : « Ce qu’on demande, c’est aux universités d’augmenter leurs efforts pour aller chercher de 1a philanthropie."En fait, on doit s’attendre à ce que le ministre puise les sommes nécessaires à la bonification du régime de prêts et bourses à même le budget de fonctionnement des universités. C’est donc un autre pas dans le sens du désengagement de l’État du financement du réseau universitaire.
Un choix de société
La tarification des services publics a un impact direct sur l’accessibilité et favorise l’appauvrissement d’une part toujours plus grande de la population .En fin de compte, ce sont nos droits qui sont bafoués, II est donc de notre devoir collectif de nous intéresser à la gestion de nos avoirs collectifs afin d’assurer une plus grande répartition de la richesse », a renchéri Vania Wright-larin. Le REPAC revendique le droit à une éducation gratuite, accessible et de qualité ainsi que le plein exercice de l’ensemble des droits sociaux prévus par le PIDESC.
Le Regroupement d’éducation populaire en action communautaire des régions de Quebec et Chaudièere-Appalaches rassemble une quarantaine de groupes communautaires autour de la défense des droits sociaux et de la promotion de l’éducation populaire autonome.