« Après des années d’austérité, on se fait interpeller par des membres de la société civile, des intellectuels, des leaders syndicaux, des citoyens et citoyennes, tous préoccupés par l’avenir de notre société. Ces progressistes souhaitent qu’on crée des ponts avec d’autres mouvements, d’autres partis. Ce que les membres de Québec solidaire ont répondu hier, c’est : on vous a entendus, on est prêts à dialoguer », affirme Françoise David, députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire. « À Québec solidaire, on ne prétend pas être les seuls à savoir comment faire pour sortir de l’impasse libérale. Ce que nos membres veulent, c’est innover en rassemblant les gens et les organisations qui offrent des solutions aux problèmes concrets des Québécoises et des Québécois. Il est possible de battre le PLQ ! »
Les membres de Québec solidaire sont prêts à explorer des collaborations - notamment par des candidatures communes provenant des mouvements sociaux ou de formations politiques - pour remplacer l’impasse libérale sur la base d’un programme résolument progressiste : la fin de l’austérité et un réinvestissement dans les services publics, le féminisme comme valeur partagée, la fin du développement des hydrocarbures en sol québécois, un mode de scrutin proportionnel, un projet indépendantiste inclusif, la reconnaissance du droit à l’autodétermination des nations autochtones et inuit. « Les gens ne se contenteront pas d’une pâle copie du PLQ, ils veulent un changement de fond », lance Mme David.
La souveraineté au menu solidaire
Les membres de Québec solidaire ont également confirmé leur participation aux discussions des Organisations Unies pour l’Indépendance du Québec (OUI Québec) sur les modalités d’accession à l’indépendance avec les autres partis politiques.
« Alors que le PQ de Jean-François Lisée remet son référendum aux calendes grecques, Québec solidaire est maintenant le seul parti représenté à l’Assemblée nationale qui place l’indépendance du Québec au coeur de ses priorités avec son projet d’assemblée constituante une souveraineté inclusive », affirme le porte-parole de Québec solidaire, Andrés Fontecilla. « Nous allons prendre notre bâton du pèlerin pour convaincre les autres organisations membres du OUI Québec de la force mobilisatrice de la constituante. »
Les forces du changement
« À ceux et celles qui pensent que Québec solidaire ne peut prendre le pouvoir, je rappelle une chose : avec tout ce qui ce passe en Occident, les citoyens et citoyennes, les travailleurs et travailleuses en ont marre des élites. Ils veulent une alternative. On l’a vu avec la coalition large rassemblée par Bernie Sanders aux États-Unis et en Alberta avec l’élection du NPD, il est possible d’opérer un virage à gauche en Amérique du Nord. J’ai confiance ! » ajoute Françoise David.
Femmes autochtones : briser le silence
En marge de leur Conseil national, les membres de Québec solidaire ont adopté une déclaration d’urgence pour témoigner de leur solidarité avec les femmes autochtones dans la foulée des événements de Val d’Or. En présence de femmes autochtones de la Maison Missinak, les solidaires ont répété leur demande au gouvernement libéral de mettre sur pied une commission publique indépendante pour faire la lumière sur les discriminations vécues par les autochtones, en particulier dans leur rapport avec les forces policières et le système de justice, comme le réclament les Premières Nations. Québec solidaire juge qu’il faut briser le silence, mettre fin à des siècles d’inégalités et examiner les relations malsaines du passé pour retisser, sur de meilleures bases, les liens entre nos différentes nations.