Pour la CSN, avec le dépôt de cette charte, le gouvernement vient d’engager le Québec dans un débat majeur. « Malheureusement, ses appels au débat semblent être factices puisqu’il est plus enclin à piper les dés qu’à favoriser une réelle expression des points de vue », de clamer Jacques Létourneau. Pour Denise Boucher, vice-présidente de la CSN : « Cela est encore plus troublant, car tout le monde sait que les femmes sont au cœur du débat. Notre représentante au conseil avait pourtant su que la présidente du CSF recommandait au gouvernement le renouvellement de son mandat. »
Les représentants et les représentantes de la CSN croient au rôle d’un organisme comme celui du CSF dans le débat entourant ladite Charte des valeurs. « L’histoire nous démontre à quel point il faut manœuvrer avec doigté sur des questions aussi sensibles. Ce sont des droits fondamentaux qui sont également compris dans d’autres chartes dont il est question et le droit au travail n’en est pas le moindre. D’ailleurs, pour la représentante de la CSN au conseil, il était légitime que le CSF veuille mener une étude d’impact compte tenu justement de son rôle conseil. Voilà pourquoi la représentante de la CSN appuyait l’idée d’une enquête dans les milieux de travail. Le gouvernement a complètement erré en agissant comme il l’a fait », d’affirmer Denise Boucher. Rappelons que la CSN représente des dizaines de milliers de travailleuses dans toutes les sphères d’activité du secteur public et des organismes gouvernementaux.