La fermeture de l’usine de Klareco, en 2013, a été le dernier clou dans le cercueil du recyclage pour le verre issu de la collecte sélective municipale au Québec. Depuis lors, on assiste à un véritable désastre environnemental, mais aussi économique, car le verre de la collecte sélective est de si piètre qualité que les centres de tri doivent payer pour s’en départir. Or, lorsque bien trié, le verre se vend entre 80 et 100 $ la tonne. C’est dans ce contexte qu’en octobre 2014, des citoyenNEs et des groupes écologistes ont relancé le débat sur la consigne des bouteilles de la SAQ, un moyen efficace de s’assurer d’un vrai recyclage du verre.
« C’est une aberration que les Québécois et Québécoises posent le bon geste en mettant leurs bouteilles dans le bac, mais que finalement, ces bouteilles soient envoyées au dépotoir. De plus, les principaux recycleurs d’ici doivent s’approvisionner à l’extérieur de la province tellement notre verre ne répond pas à leurs besoins ! Nous plaidons notamment pour l’instauration de la consigne sur les bouteilles de la SAQ, car cela permet un tri à la source garantissant la qualité du verre. » dit Karel Ménard, directeur général du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets (FCQGED).
Le recyclage du verre est un sujet qui suscite bien des passions aujourd’hui. Les lobbys anticonsigne sont forts, mais nos arguments le sont tout autant. Le gouvernement Couillard a clairement exprimé son ouverture pour l’élargissement de la consigne, ce qui laisse présager de profonds changements, à moyen terme, en gestion des matières résiduelles au Québec.
Cet événement est organisé en collaboration avec le Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale.
À propos du conférencier
KAREL MÉNARD, travaille dans le domaine de la gestion écologique des déchets depuis plus de 20 ans et, à ce titre, participe activement à différents comités sur le sujet, dont le Comité-conseil du ministre du Développement Durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les Changement Climatiques.
À propos des AmiEs de la Terre de Québec
Les AmiEs de la Terre de Québec forment un mouvement citoyen facilitant la transition vers une société écologiste. C’est par la défense collective des droits et l’éducation populaire autonome qu’ils s’acquittent de cette mission. Fort de ses 1200 membres, l’organisme fait partie d’un réseau soutenu par la base et présent dans 77 pays.