Sur le site Internet de la RLQ, une note informe la population qu’au cours du mois de mai, le service au comptoir sera disponible environ deux jours par semaine dans certains points services de l’Est-du-Québec. En mai, certains bureaux ne seront ouverts que 10 jours sur 20. Cette situation est attribuable à un manque d’effectifs découlant du non-remplacement des personnes quittant à la retraite et des gels d’embauches répétés. La direction de la RLQ est incapable de procéder au remplacement temporaire du personnel afin de maintenir les services à la population.
« Le gouvernement Couillard doit agir de façon responsable pour assurer l’accès à des services publics de proximité de qualité dans toutes les régions. Malheureusement, la tendance actuelle est à la centralisation des services dans les grands centres. Il est essentiel de maintenir une expertise dans les régions, rapatrier les emplois perdus et assurer la pérennité de nos services de proximité », dénonce la présidente régionale du SFPQ, Hélène Chouinard.
Bien que le personnel de la fonction publique et parapublique offre un service dévoué à la population jour après jour, la qualité des services publics et l’accessibilité sont en chute. Selon ce qu’a constaté le Syndicat, les effectifs ne cessent de diminuer sur le territoire régional. C’est le cas à l’Office de la protection du consommateur (OPC), à la Régie du bâtiment ou encore à la Régie du logement où l’on ne retrouve parfois qu’une seule personne employée en place.
« Si vous vous présentez à l’un des bureaux de ces organismes, vous risquez de vous heurter à une porte close. Sans aucun scrupule, le gouvernement avoue ne plus faire l’effort d’embaucher les effectifs nécessaires afin d’offrir un service de proximité de qualité aux citoyennes et aux citoyens de notre région. Il s’agit d’une iniquité flagrante alors que certaines régions du Québec peuvent bénéficier d’un accès direct à un agent », rappelle la porte-parole régionale du SFPQ.
Plutôt que d’effectuer des coupes aveugles dans les services publics, le SFPQ réclame du gouvernement libéral qu’il démontre du courage en s’attaquant à la colonne des revenus. Des solutions sont à portée de main pour mieux financer nos services publics, sans alourdir le fardeau fiscal des familles à faibles revenus et de la classe moyenne : la lutte contre l’évitement fiscal, la réduction des avantages fiscaux consentis aux banques et aux grandes entreprises ainsi que l’achat centralisé de médicaments en sont quelques-unes.