Les compressions dans le réseau des centres jeunesse s’accumulent pour se chiffrer à plusieurs millions de dollars dans les cinq dernières années. « Les jeunes qui fréquentent les centres jeunesse ont besoin du soutien des travailleuses et travailleurs du réseau et non pas de compressions. Ils ont la vie devant eux, mais à force de couper dans les budgets et les services, on assombrit leur futur », déclare Line Beaulieu, vice-présidente de la FSSS-CSN.
Devant l’ampleur des compressions, les syndicats des centres jeunesse affiliés à la FSSS-CSN se lancent dans une campagne visant à faire connaître les impacts de ces compressions sur les services donnés aux jeunes. « On a aboli plusieurs postes en même temps que les taux de signalement à la DPJ ont augmenté beaucoup dans les dernières années, par exemple de 8,2 % en 2010-2011. On ne peut tenir le discours voulant que ces compressions n’ont pas d’impacts sur les services. Bien au contraire, ces compressions se traduisent en une diminution de la qualité des services », poursuit Line Beaulieu.
Un exemple de ces impacts est que l’on remarque une augmentation des maladies de travail chez les travailleuses et travailleurs des centres jeunesse. Le roulement de personnel a un impact très négatif sur les jeunes qui fréquentent les centres jeunesse. En effet, ceux-ci ont besoin de stabilité et force est de constater qu’on est de moins en moins en mesure de leur assurer, et ce, à plus forte raison quand on constate que les taux d’assurance salaire vacillent en moyenne de 5 à 9,5 heures par 100 heures travaillées !
La solution pour les jeunes en difficulté : la promotion des services publics !
Pour la FSSS-CSN, il est temps que l’on réfléchisse à la place que l’on accorde à nos services publics dans la prise en charge des enfants les plus vulnérables de notre société. « Les citoyennes et citoyens doivent comprendre que lorsqu’on leur parle de couper dans les dépenses, c’est nécessairement la qualité des services qu’ils reçoivent que l’on touche. Il est grand temps de mettre nos énergies à consolider le réseau plutôt qu’à l’affaiblir. C’est ce en quoi la population est en droit de s’attendre », avance Line Beaulieu.
« Si la santé et le développement de nos jeunes sont une priorité comme société, on doit donner les moyens nécessaires à celles et ceux qui interviennent auprès d’eux. C’est la seule manière de leur assurer un bel avenir », de conclure Line Beaulieu.