Du bout des lèvres, les associations et les institutions ont demandé plus de prévisibilité. Durant ce temps, nous avons perdu le sens de ce que nous sommes, viscéralement. Le mépris envers les arts dont fait preuve ce gouvernement nous abime. L’absence de solidarité et le mutisme nous abime.
Les salles de spectacle vont certes rouvrir le 7 février. Or les théâtres n’ont jamais été un foyer d’éclosion. Fermer les salles n’est pas une solution. L’ère de la gestion de la pandémie à la petite semaine est terminée. Il n’y aura pas de retour à la normalité. Nous devons maintenant apprendre à vivre avec ce virus. Les théâtres et les salles de spectacle doivent rester ouverts.
Les arts vivants, ce ne sont pas que des lieux, des sièges, des billets. Ce sont d’abord les artistes, les artisans et les artisanes, les techniciens et les techniciennes, les travailleurs et les travailleuses culturels, les spectateurs et spectatrices qui l’habitent. La rencontre avec le public donne un sens à l’existence. C’est ce qui en fait d’une salle de spectacle un lieu aussi essentiel qu’un musée, un marché ou un hôpital.
À l’avenir, nous n’attendrons pas d’être consulté·e·s. C’est une promesse que nous vous faisons : si les salles de spectacle ferment à nouveau leurs portes, nous nous soulèverons.
Illustration : Fred Jourdain
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