Faisant allusion à une mesure spécifique de réduction des dépenses qui vise le « renforcement de la détection » et « l’accentuation de la stratégie d’intervention renforcée » à l’égard des personnes soupçonnées de frauder l’aide sociale, la solidaire a demandé au ministre si on assistait au retour des Boubou macoutes ?
« On va dépenser des fonds et mobiliser des fonctionnaires déjà surchargés pour traquer les plus vulnérables sur l’aide sociale qui ont fait une simple erreur dans leur formulaire. Pour aller chercher quoi ? Des peanuts, alors qu’on pourrait obtenir 800 millions $ par année en taxant les institutions financières ! » s’indigne la députée de Gouin.
Françoise David a également déploré que les crédits alloués aux mesures d’aide à l’emploi soient réduits de 16 millions $ : « Comment le ministre Blais peut-il croire que les organismes et les entreprises soutenant l’insertion des personnes sans emploi peuvent faire plus avec moins, alors qu’ils en ont déjà plein les bras ? On voit bien que les paroles du premier ministre, qui disait ne pas vouloir laisser de côté les plus vulnérables, ne sont que du vent. Dans les faits et dans le dernier budget, les babines n’ont pas suivi les bottines. Je comprends mieux pourquoi les Libéraux ont refusé d’appuyer la motion que j’ai présentée en faveur d’une clause anti appauvrissement ».