Beloeil, le 6 mai 2017
Aux coordinations des associations locales de Québec solidaire,
Depuis le début de ma campagne, je défendais avec conviction l’option B, soit l’idée de tenter un dialogue avec le Parti québécois, Option nationale et les forces vives de la société afin de permettre la progression de notre parti et l’avancement de notre programme. Force est de constater que si cette option reçoit un appui substantiel, il est décliné de diverses manières par plusieurs associations et pourrait ne pas recevoir d’appui majoritaire dans l’une ou l’autre de ses déclinaisons.
De plus, je dois également avouer que je trouve parfois difficile de constater les tensions que ce débat avive entre des membres qui militent ensemble depuis si longtemps, qui sont emprunts du même idéal d’une société où le bien commun serait au centre des préoccupations de l’État.
À travers ces idéaux communs, il s’en trouve un qui, dans le débat de la convergence, semble faire l’objet d’un consensus : celui de trouver le moyen de réformer le mode de scrutin le plus tôt possible. Je le dis depuis le début de ma campagne et cela constitue pour moi un des principaux objets de la convergence mais, également, de ma militance politique depuis que j’ai l’âge de voter. Nous devons impérativement sortir de la dynamique perverse qui contribue à nous réduire artificiellement à une faible représentation de trois sièges à l’Assemblée nationale et, du même coup, à propulser le Parti libéral au rang de gouvernement majoritaire avec le tiers des suffrages et ce, élection après élection.
Mon équipe et moi nous voyons donc ravis de constater qu’une proposition en ce sens est ingénieusement suggérée par la proposition 1.1 B déposée par l’association d’Hochelaga-Maisonneuve.
D’ici la fin de ma campagne, je ferai donc mienne cette nouvelle idée. Celle-ci consiste à tenter une Alliance des cinq principaux partis d’opposition (PQ, CAQ, QS, PVQ, ON) afin d’établir un gouvernement majoritaire au sein « d’une Assemblée nationale intérimaire qui n’aurait qu’une seule et unique mission : réformer la loi électorale afin de modifier le mode de scrutin électoral vers un mode proportionnel mixte compensatoire, pour aboutir à de nouvelles élections provinciales anticipées, dans un délai raisonnable et crédible (6 à 12 mois). » Cette proposition est aussi assujettie de l’idée de réformer le mode de financement électoral.
Si cette idée a l’avantage de pouvoir mener à la concrétisation d’une de nos plus grandes aspirations démocratiques, elle pourra également avoir, je crois, le bénéfice de rallier une vaste partie des partisans des options A, B et C. Sans compter l’appui populaire que recevra assurément cette invitation audacieuse à décloisonner les lignes de parti traditionnelles autour d’un intérêt démocratique supérieur.
Je vous invite fortement à la considérer et à en discuter dans vos associations respectives. Nous pouvons remercier l’association d’Hochelaga-Maisonneuve d’avoir su penser en dehors du cadre initial pour accoucher d’un compromis rassembleur
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