Édition du 5 novembre 2024

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Négociations du secteur public

Centres intégrés de santé et de services sociaux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent - Une première journée de grève le 27 octobre prochain ( SIIIEQ-CSQ)

MONT-JOLI, QC, le 14 oct. 2015 - Les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inhalothérapeutes des Centres intégrés de santé et de services sociaux de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent, membres du Syndicat des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes de l’Est du Québec (SIIIEQ-CSQ) tiendront une première journée de grève le 27 octobre prochain pour dénoncer l’état des négociations dans le secteur public.

En conférence de presse ce matin à Mont-Joli, la présidente du SIIIEQ-CSQ, Micheline Barriault, accompagnée de la présidente de la Fédération de la santé du Québec (FSQ-CSQ), Claire Montour, a expliqué que c’est par de fortes majorités que les membres ont appuyé le déclenchement de six journées de grève tournante cet automne.

« Le sentiment de colère est généralisé chez nos membres et elles sont fortement solidaires pour ramener à la raison un gouvernement qui semble littéralement déconnecté de la réalité. Les demandes patronales soumises à la table de négociation, tant sur la plan monétaire que touchant nos conditions de travail, sont absolument inacceptables », soutient Micheline Barriault.

Fort appui à la grève

Le résultat du vote chez les membres reflète d’ailleurs cette mobilisation puisque c’est à 94 % que les membres du SIIIEQ ont appuyé la grève. De plus, la présidente du SIIIEQ précise que lors des journées de grève, les services essentiels seront assurés à 90 % dans tous les centres d’activités.

« Une entente est intervenue avec les employeurs et nos membres afin que cette grève s’exerce en toute solidarité et équité entre les infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes. C’est ainsi que le quart de travail de toutes sera partagé entre 90 % de temps au travail et 10 % en temps de grève. Il y a toutefois des exceptions pour les services d’urgence, de soins intensifs et l’unité néonatale où 100 % des services sont assurés », commente Micheline Barriault.

Des propositions syndicales plus réalistes

Pour sa part, la présidente de la FSQ-CSQ, Claire Montour, dénonce l’attitude du gouvernement qui, dans la présente négociation, semble moins préoccupé de chercher des solutions aux problèmes que d’imposer aveuglément des compressions budgétaires majeures sans égard aux conséquences.

« Notre approche comme syndicat est très différente. Nos demandes visent à améliorer les conditions de travail du personnel, la qualité des soins, afin de garantir la sécurité des patients. C’est pourquoi nous demandons un ratio personnel/patient. »

Heures de repos obligatoires

Une autre demande importante est l’obligation pour l’employeur d’accorder quelques heures de repos à un employé avant qu’il reprenne son quart de travail lorsqu’il a fait des heures supplémentaires. « Les camionneurs bénéficient d’une telle clause pour assurer leur propre sécurité et celle des automobilistes. Il serait tout à fait normal qu’on en exige autant pour les travailleuses et travailleurs de la santé qui ont la sécurité et la vie de leurs patients entre leurs mains », argumente Claire Montour.

En terminant, elle reconnaît que dans les derniers jours, il y a eu certains développements à la table de négociation, qui demeurent cependant nettement insuffisants pour éviter la grève.

Votre syndicat SIIIEQ-CSQ a de l’impact ici !

Les représentantes syndicales ont profité de l’occasion pour dévoiler la nouvelle campagne « Le SIIIEQ a de l’impact ici ». Dans un contexte où le personnel des établissements de santé des régions de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent doit composer avec de nombreux chambardements faisant suite à la fusion des établissements de santé, aux compressions et à une négociation difficile, le SIIIEQ joue un rôle essentiel dans la défense de ses membres et de leurs conditions de travail.

Le SIIIEQ est une force pour ces régions, qui peuvent compter sur un soutien national d’importance, celui de la CSQ. Grâce à son affiliation à la Fédération de la Santé du Québec et la Centrale des syndicats du Québec, ses membres sont représentées à la table de négociation nationale.

« Le gouvernement ne nous laisse d’autre choix que de monter aux barricades pour défendre l’intérêt et les conditions de travail des infirmières, infirmières auxiliaires et inhalothérapeutes. Il a bien peu d’égards pour le personnel de la santé à bout de souffle qui poursuit un engagement constant envers les patients réclamant à juste titre des soins auxquels ils ont droit. Nous assurons une vigilance constante, tant dans les établissements de santé de la région qu’à la table de négociation, pour nous assurer que des services de santé de qualité seront toujours au rendez-vous pour les gens de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent », de conclure Micheline Barriault.

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