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Centre de recherche de l'Hôpital Saint-François d'Assise - Les professionnelles et professionnels de recherche menacent d'enclencher des moyens de pression (CSQ)

QUÉBEC, le 11 mars 2015 - Sans contrat de travail depuis le 30 juin 2013, les professionnelles et professionnels de recherche du Centre de recherche de l’Hôpital Saint-François d’Assise (CRSFA), affilié au Centre de recherche du Centre hospitalier universitaire (CRCHU) de Québec, dénoncent la mauvaise foi de leur employeur et menacent d’enclencher des moyens de pression si aucun déblocage sérieux ne survient dans les négociations au cours des prochains jours.

Une quarantaine de professionnelles et professionnels de recherche sont à l’emploi du CRSFA. Ils sont membres du Syndicat des professionnelles et professionnels de recherche de l’Université Laval (SPPRUL-CSQ), affilié à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ).

Un traitement inéquitable

Pour le président du SPPRUL-CSQ, Luc Caron, l’attitude manifestée par la direction du CRCHU de Québec dans cette négociation est d’autant plus déplorable que les professionnelles et professionnels de recherche du CRSFA subissent un traitement inéquitable comparativement à leurs collègues des autres centres de recherche affiliés.

« Bien que les cinq centres de recherche de l’Université Laval, de Saint-François d’Assise, de l’Enfant-Jésus, de l’Hôtel-Dieu de Québec et de l’hôpital Saint-Sacrement relèvent tous d’une même direction administrative, celle du CRCHU de Québec, leurs professionnelles et professionnels de recherche n’ont pas droit aux mêmes salaires et conditions de travail. C’est ainsi que les professionnelles et professionnels de recherche du CRSFA ont droit à un salaire et des conditions de travail moindres, bien qu’ils effectuent exactement le même travail que leurs collègues des autres centres », déplore Luc Caron.

Un dépôt patronal ridicule et irrespectueux

Le président du SPPRUL-CSQ ajoute que le peu d’empressement manifesté par la direction du CRCHU de Québec dans la négociation en cours est d’autant plus condamnable et apparaît encore plus choquant aux yeux des syndiqués touchés.
« Les négociations piétinent littéralement depuis juillet 2013. Il a fallu six mois pour que l’employeur accepte de nous rencontrer une première fois à la fin de 2013. La deuxième rencontre, au début de 2014, a dû être annulée parce que les représentants patronaux se plaignaient de ne pas avoir de mandat. Un premier dépôt patronal a été effectué en juin 2014 contenant plusieurs tentatives de récupération sur nos conditions de travail, pourtant déjà moindres que dans les autres centres de recherche. Totalement ridicule ! », commente Luc Caron.

La négociation suspendue sous un faux prétexte

Le leader syndical précise qu’une autre rencontre de négociation, en octobre dernier, allait confirmer la mauvaise volonté de la direction. En conséquence, le SPPRUL-CSQ déposait officiellement, le 3 novembre 2014, une demande au ministère du Travail pour la nomination d’un conciliateur. Le lendemain, la commissaire France Racine était officiellement nommée dans le dossier.

« Malheureusement, l’intervention d’une tierce personne n’a pas permis, jusqu’à présent, de faire débloquer la négociation. Nous en sommes encore à parler des clauses normatives, alors que les demandes monétaires n’ont toujours pas été abordées. Et ce qui n’arrange rien, l’employeur utilise le prétexte du processus d’équité salariale en cours pour retarder l’ensemble de la négociation. En fait, il a suspendu la négociation dans l’attente d’un règlement final sur l’équité salariale », explique le président du SPPRUL-CSQ.

La confirmation du manque de respect patronal

Ce prétexte, invoqué par l’employeur pour ne pas négocier, est très mal reçu par les professionnelles et professionnels de recherche, qui y voient la confirmation du manque de respect de la direction du CRCHU de Québec à leur endroit.

« En plus de recevoir un traitement moindre que leurs collègues, nos membres n’ont aucune sécurité d’emploi et dépendent de contrats de recherche dont la durée moyenne est de seulement six mois. Ils doivent donc vivre avec une insécurité permanente durant toute leur carrière pour un salaire qui est loin d’être à la hauteur de leur formation scientifique », constate Luc Caron.

Non à la moindre tentative de récupération

Malgré cela, la direction du CRCHU de Québec voudrait réduire encore plus les conditions de travail des professionnelles et professionnels de recherche du CRSFA.
« Il n’est pas question qu’on accepte une quelconque récupération de l’employeur. Le CRCHU de Québec est fier du haut niveau de la recherche effectuée dans ses centres, et il est plus que temps qu’il le démontre en respectant, et en traitant en conséquence, celles et ceux à qui il le doit en grande partie, les professionnelles et professionnels de recherche. Nos membres veulent la reconnaissance qu’ils méritent et sont prêts à se mobiliser pour l’obtenir », prévient Luc Caron.

Un très mauvais signal pour la relève

Ce dernier ajoute que l’attitude de l’employeur envoie un très mauvais signal pour la relève scientifique intéressée par une carrière scientifique au CRCHU de Québec. « Rappelons que les professionnelles et professionnels de recherche du CRSFA travaillent activement dans les équipes de recherche appartenant aux domaines de la médecine régénératrice, de la reproduction, de la santé de la mère et de l’enfant ainsi qu’en oncologie. Ces gens sont passionnés par la recherche, ne comptent pas leurs heures et méritent des conditions de travail respectueuses de leur engagement », de dire Luc Caron.

Une invitation à négocier sérieusement à la direction du CRCHU de Québec

Le président du SPPRUL-CSQ conclut en invitant la direction du CRCHU de Québec à revenir à la table de négociation le plus rapidement possible et à reprendre les négociations en démontrant une bonne foi qui se fait attendre depuis près de deux ans. Faute de quoi, les professionnelles et professionnels de recherche du CRSFA mettront en branle leurs moyens de pression.

Profil du SPPRUL-CSQ

Le Syndicat des professionnelles et professionnels de l’Université Laval (SPPRUL-CSQ) se divise en trois unités d’accréditations syndicales (550 membres). La première est située sur le Campus de l’Université Laval. Les deux autres accréditations se situent en centres hospitaliers affiliés à l’Université Laval, plus précisément au Centre de recherche de l’Hôtel-Dieu de Québec (CRHDQ) et au Centre de recherche l’Hôpital St-François d’Assise (CRSFA).

Les professionnelles et professionnels de recherche (PPR) participent activement à l’avancement des sciences humaines et sociales, des sciences et du génie et des sciences de la santé. Ces professionnels collaborent avec les professeurs-chercheurs à la réalisation des projets de recherche universitaires.

Syndicat des professionnelles et professionnels de recherche de l’Université Laval (SPPRUL)

Le Syndicat des professionnelles et professionnels de l’Université Laval (SPPRUL-CSQ) se divise en trois unités d’accréditations syndicales (550 membres). La première est située sur le Campus de l’Université Laval. Les deux autres accréditations se situent en centres hospitaliers affiliés à l’Université Laval, plus précisément au Centre de recherche de l’Hôtel-Dieu de Québec (CRHDQ) et au Centre de recherche l’Hôpital St-François d’Assise (CRSFA).

Les professionnelles et professionnels de recherche (PPR) participent activement à l’avancement des sciences humaines et sociales, des sciences et du génie et des sciences de la santé. Ces professionnels collaborent avec les professeurs-chercheurs à la réalisation des projets de recherche universitaires.

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