L’actuelle loi sur les mine offre toute la latitude aux entreprises pour s’approprier les droits d’exploration et d’exploitation du sous-sol québécois sans prendre en compte l’intérêt de la population. Le récent projet de réforme de cette loi laisse encore une trop large marge de manoeuvre aux entreprises. De plus, le régime de redevances versées à l’État québécois, basé sur les profits déclarés des compagnies, comporte trop de voies d’évitements pour constituer une façon de financer le budget du Québec.
Se sont succédé au micro sous l’animation de Christian Simard de Nature Québec, le représentant de l’Association québécoise de lutte à la pollution atmosphérique (AQLPA), André Belisle, Serge Fortier de la Coalition St-Laurent, Nicole Kirouac, de Vigilance Malartic, Marc Fafard de Sept-Îles sans Uranium (SISUR) et Ugo Lapointe de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine. Tous ont fait la démonstration, à partir d’exemples concrets et vérifiables, toutes les conséquences négatives de l’exploitation des ressources sous-terraines du Québec. Françoise David de Québec Solidaire a terminé les allocutions en soulignant que la mobilisation exprime une volonté citoyenne de réappropriation des ressources naturelles pour et par la société dans le respect de la nature. Une citoyenne de St-Louis-de-Blanford, Marie-Rêve Doré, a entonné par la suite un hymne à la poursuite de la lutte contre les gaz de schiste.
Des luttes contre ces entreprises qui exploitent sans vergogne nos ressources sans verser de redevances substantielles. Ces entreprises qui après avoir exploité les ressources abandonne ces territoires dévastés laissant la facture à l’État québécois. Ces compagnies qui nous mentent sur leurs intentions et observent le culte du secret et des accords négociés derrière des portes closes, entre amis et complices. Ces entreprises qui sont prêtes à faire fi de la volonté populaire pour mettre à sac notre territoire.
Les organismes présents au camp minier citoyen ont fait appel aux parlementaires afin qu’ils et elles rédige une nouvelle loi sur les mines afin d’assurer une exploitation des ressources naturelles qui respecte la nature et qui profite à la société québécoise dans sa majorité et non à quelques intérêts privés. Parions que les libéraux et péquiste feront la sourde oreille à ces revendications légitimes pour foncer droit sur le modèle de développement préconisé par les intérêts des grandes multinationales des énergies fossiles et leurs petites soeurs québécoises.
Christian Vanasse, des Zapartistes a prononcé un monologue fort inspiré sur les droits des compagnies privées qui possèdent tous les droits alors que les citoyens sont relégués à l’État de soumission à l’emprise du capital sur nos gouvernants. Il n’a pas passé sous silence les dangers d’une prise de parole citoyenne, faisant référence à la poursuite-baillon de Barrick Gold contre les Éditions Écosociété.
À venir
Mercredi le 24, ce sera au tour d’une vingtaine de familles de plusieurs régions du Québec qui seront invitées à faire un tour d’horizon de la situation de leur coins de pays respectifs en matière d’invasion des industries des énergies fossiles. Quant au jeudi 25 août, les nations autochtones seront à l’honneur alors que plusieurs représentantEs des premières nations seront entendues sur leur vision de la protection des territoires et de leurs droits que l’on veut bafouer tout autant que ceux des blancs. Des représentants de Innu Power et de la communauté de Uashat-Maliothenam étaient déjà sur place dès mardi.
À l’issu de ce camp minier citoyen, les organismes regroupés autour des mobilisation contre la prédation des ressources naturelles du Québec ainsi que ceux qui se mobilisent contre les gaz de schiste, sans oublier ceux et celles qui agissent au nom de la protection de l’environnement et de la santé publique (nucléaire, amiante, etc.) passeront à la mobilisation automnale qui risque d’être fort dynamique si l’on en juge par l’énergie déployées en ce mardi de camp minier citoyen.