Selon Françoise David, qui a réintégré ses fonctions de porte-parole de Québec solidaire « Le nouveau projet de loi sur les mines maintient la prédominance de la loi sur les mines sur les autres lois et reconduit le pouvoir des entreprises minières sur la plus large part du sous-sol québécois.
On est encore dans l’esprit du « free-mining » hérité du 19e siècle. L’État québécois refuse toujours aux municipalités et aux MRC le droit de décider du développement économique, écologique et social de leur territoire puisque les minières ont préséance sauf dans des portions très ciblées, lieux de villégiature et périmètres urbains ».
« Plus encore, le projet de loi 14 n’empêche en rien l’ouverture de mines dans des secteurs largement décriés par une grande partie de la population : uranium, amiante, mines à ciel ouvert. C’est vraiment le bar ouvert pour les compagnies minières », s’exclame la présidente de Québec solidaire.
Alors que le Québec connaît une croissance sans précédent du secteur minier et que le gouvernement Charest prépare son plan Nord, Québec solidaire opte pour un développement progressif et ordonné d’une ressource non renouvelable et veut sortir de la logique du boom minier. «
L’ automne s’annonce chaud sur les enjeux liés aux ressources naturelles ! Québec solidaire poursuit donc son travail pour que le Québec devienne maître de son développement minier. Il faudra donner un pouvoir réel sur leur territoire aux communautés concernées par l’exploration et l’exploitation minières et rendre obligatoire les études du BAPE pour toute nouvelle mine.
Le modèle économique doit être revu de fond en comble pour adopter un régime de redevances qui permette à l’État québécois de recevoir des avantages réels de l’extraction minière. Les subventions directes et indirectes aux entreprises minières doivent être réduites. Nous devons aussi imaginer de nouveaux modèles de propriété collective dans des secteurs miniers prometteurs » conclut la porte-parole de Québec solidaire.