« Pour bien des gens, la crise sanitaire n’est pas qu’un mauvais moment à passer : c’est un facteur de risque. L’isolement, les pertes d’emploi et le stress vécu dans les services essentiels sont un cocktail toxique qui mènent à la détresse psychologique. Si on est pour passer au travers, il faudra traiter la santé mentale des Québécoises et des Québécois avec la même détermination que nous traitons leur santé physique et financière », souligne Mme Massé.
Depuis le 12 mars, la ligne de soutien téléphonique de Jeunesse, j’écoute est débordée : la porte-parole de l’organisme rapporte une augmentation de la demande de l’ordre de 350%. Du côté de Tel-jeunes, l’augmentation de la demande s’élève à 30% depuis quelques jours. Dans un contexte de pertes d’emploi sans précédent, le réseau privé ne peut pallier aux soins gratuits offerts par le réseau public.
Déjà, des centaines d’étudiants et de professionnels en santé mentale ont manifesté leur volonté de prêter main-forte au réseau public. Quelque 300 psychologues en cabinet privé ont démontré leur intérêt à leur Ordre professionnel. M. Zanetti a écrit à la ministre de la Santé, Danielle McCann, afin de lui faire part des solutions solidaires pour répondre à la demande :
– Mobiliser les professionnel-le-s : lancer un appel aux candidatures auprès des intervenants en santé mentale (personnes exerçant dans le privé, étudiant-e-s ou retraité-e-s) pour constituer une banque de professionnels pouvant prêter main-forte au réseau public en cas de surcharge. Maintenir en poste les professionnel-le-s psychosociaux déjà dans le réseau public, plutôt que de les réaffecter à d’autres tâches, parce que la santé publique c’est aussi la santé mentale.
– Renforcer la première ligne : mettre sur pied un service de soutien psychologique 24/7 qui donne la priorité aux professionnel-le-s de la santé qui combattent le coronavirus. Au 811 s’ajouterait d’autres services faisant usage du Web et de la télépratique. S’assurer que le Programme d’aide aux employés (PAE) répond aux besoins du secteur public et bonifier l’offre le cas échéant.
– Sensibiliser les gens à risque : augmenter la publicité auprès des groupes à risque afin de mieux les informer sur les ressources disponibles dans les réseaux public et communautaire.
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