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Santé

CHU de Québec : Une majorité de professionnelles en soins ont déjà pensé ou pensent démissionner (FIQ)

QUÉBEC, le 25 mars 2019 - La présidente du Syndicat interprofessionnel du CHU de Québec (SICHU-FIQ), Nancy Hogan, accompagnée de représentantes du syndicat ainsi que de professionnelles en soins, s’est adressée aujourd’hui au président-directeur général et aux membres du conseil d’administration du CHU de Québec afin de dénoncer les problèmes majeurs d’attraction et de rétention des professionnelles en soins et l’urgence d’agir pour éviter une rupture de services à la population.

Le syndicat a remis au conseil d’administration un document contenant les principaux résultats d’un sondage qu’il a effectué auprès de ses membres. Plusieurs des réponses obtenues font écho à des demandes maintes fois formulées par le passé à l’employeur qui fait la sourde oreille. « Nous espérons que la direction du CHU de Québec prendra acte de ces résultats et agira pour le bien-être des professionnelles en soins et des patient-e-s », a indiqué Nancy Hogan.

Le sondage fait ressortir les nombreuses difficultés que vivent les professionnelles en soins au CHU de Québec alors que 63 % d’entre elles ont notamment indiqué avoir déjà pensé ou pensent démissionner. Un chiffre qui préoccupe le syndicat, puisque les conditions de travail ne font que se détériorer. Les professionnelles en soins sont confrontées à la surcharge de travail, à du temps supplémentaire obligatoire, à des postes peu attractifs, à des congés refusés et à des horaires de travail instables. Elles n’ont plus d’espoir de voir leurs conditions de travail s’améliorer.

Le syndicat se questionne sur la réelle volonté de l’employeur d’améliorer la situation, puisque malgré une décision juridique importante en 2017 qui condamnait le CHU de Québec pour avoir contrevenu à la convention collective en obligeant de façon systématique les salariées à travailler en heures supplémentaires, l’employeur a repris l’utilisation abusive de ce moyen de gestion illégal.

« La situation est alarmante et nous demandons à l’employeur d’écouter le cri de désespoir de ses employées et de travailler avec nous pour contrer les nombreux irritants », a ajouté Mme Hogan. Le syndicat déplore, entre autres, qu’après une période de cinq ans, seulement 50 % des professionnelles en soins embauchées demeurent en poste. Il estime que le CHU de Québec fait piètre figure en ce qui concerne la rétention de sa main-d’œuvre. « Si rien n’est fait très rapidement, c’est la capacité même du CHU de Québec de soigner la population de la région de la Capitale-Nationale et de l’Est-du-Québec, de par sa mission tertiaire, qui sera compromise », a conclu Mme Hogan.

Pour consulter le document du SICHU : http://www.fiqsante.qc.ca/chuq/brochure_urgence_agir/

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