La FNCC-CSN rappelle qu’en mars dernier, Google a volontairement cessé d’afficher sur les plateformes de milliers de citoyennes et de citoyens canadiens des articles d’actualité. Du même coup, il a menacé de le faire définitivement si Ottawa osait adopter le projet de loi, qui vise à forcer les géants du Web à conclure des ententes avec les entreprises de presse pour le partage de leurs contenus journalistiques. Depuis, le groupe Meta, propriétaire de Facebook, a également retiré les contenus d’actualité de ses plateformes, menaçant de les bloquer de façon permanente si le projet de loi C-18 est adopté.
« Nous ne pouvons tolérer de tels gestes d’intimidation envers nos institutions démocratiques », affirme la présidente de la FNCC-CSN, Annick Charette.
« Alors que le gouvernement tente justement de corriger le profond déséquilibre du secteur des médias engendré par la montée en puissance des géants du numérique, il faudrait les laisser venir menacer les travaux parlementaires sans rien dire ? Les deux paliers de gouvernement doivent réagir fortement et aviser les multinationales du Web qu’ils prendront les moyens appropriés pour défendre le droit à une information libre et indépendante », poursuit la présidente de la FNCC-CSN.
Réunis en bureau confédéral à Québec la semaine dernière, les délégué-es de la FNCC-CSN ont adopté une résolution demandant aux gouvernements du Canada et du Québec de cesser d’acheter de la publicité sur les plateformes Meta/Facebook et Google/Youtube, tant que le projet de loi ne sera pas adopté et que ces multinationales n’auront pas annoncé leur intention de s’y conformer.
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