« Le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ) invite le ministre responsable de l’aide sociale, ainsi que le premier ministre, à tenter l’expérience de se trouver un emploi tout en essayant de survivre
avec 610$ par mois. Si le premier ministre se trouvait dans cette situation,
ne serait-ce que pour quelques semaines, je suis convaincue qu’il s’engagerait à ne pas couper dans l’aide sociale » affirme Monique Toutant,
porte-parole du FCPASQ.
Amélie Châteauneuf, également porte-parole du FCPASQ, critique le discours
d’austérité du gouvernement libéral : « Le gouvernement du Québec prétend
que nous avons les programmes sociaux les plus généreux au pays, mais qui
profite de ces programmes ? Récemment, l’Institut Fraser nous apprenait que
le Québec est la province du Canada qui accorde le plus de subventions aux
entreprises. En ce qui a trait à l’aide sociale versée aux personnes
sans-emploi, le Québec se situe plutôt en milieu de peloton par rapport aux
autres provinces, selon l’analyse du Conseil national du Bien-être social.
La générosité de nos programmes sociaux viserait donc davantage les
entreprises que les personnes en situation de pauvreté ».
Le gouvernement a exclu les représentants des personnes en situation de
pauvreté des rencontres effectuées dans le cadre des consultations
prébudgétaires, alors que les représentants des entreprises et du patronat
ont pu rencontrer le Ministre des Finances et le Premier Ministre. Pour
dénoncer cette situation, des personnes assistées sociales de Montréal et de Québec sont allées livrer leurs propositions pour le budget avec un objet
symbolique illustrant le manque d’écoute du gouvernement libéral envers
elles, et ce dans deux ministères (ministère des Finances et ministère de
l’Emploi et de la Solidarité sociale).
« Si le gouvernement adopte des mesures d’austérité (augmentation des
tarifs, coupures dans les programmes sociaux, etc.) dans le prochain budget,
il va y avoir une augmentation des inégalités. Nous demandons au
gouvernement d’adopter plutôt des alternatives fiscales qui permettrait
d’aller chercher l’argent chez les entreprises et les personnes les mieux
nanties de notre société, qui s’accaparent une part de plus en plus grande
de la richesse » conclut Amélie Châteauneuf.