Édition du 19 novembre 2024

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Débats

« Brosser l’histoire à rebrousse-poil » – sur la cancel culture

Aux pourfendeurs d’une prétendue « cancel culture » craignant l’avènement d’un « remplacement culturel », il faut opposer une théorie critique de l’histoire. Car les perspectives matrimoniales, sociales et décoloniales se positionnent justement à contre-courant d’une conception figée et anhistorique du patrimoine, fantasme de l’identitarisme immuable, en invitant à mettre au jour nos impensés collectifs.

Tiré de AOC Média.

  • « Tout vainqueur des temps passés a sa place dans le cortège triomphal qui, guidé par les dominateurs du jour, foule aux pieds ceux qui gisent sur le sol. Comme cela a toujours été le cas, ce cortège charrie le butin. On appelle celui-ci “patrimoine culturel”. […] Et pas plus que du témoignage lui-même, la barbarie n’est absente du processus qui l’a transmis de l’un à l’autre »[1].

Bien souvent conçu comme exempt de toute forme de tensions internes, de contradictions sociales ou idéologiques, tout discours historiographique est le fruit de la conjoncture dans laquelle il émerge, de ses rapports de force et d’une tradition instituée de l’histoire marquée par l’imaginaire d’une période antérieure[2]. En ce sens, il est tout à fait cohérent qu’il produise, par son historicité même, des contre-discours mettant en lumière ses propres points d’ombre, ses partis pris épistémologiques, voire idéologiques, et son impensé collectif[3].

La mise au jour, dans ces contre-discours, de l’asymétrie de condition dans les processus historiques est souvent considérée comme un révisionnisme historique et culturel ou, pour reprendre les termes d’un courant idéologique davantage ancré dans une pensée dominante qu’il y laisse paraître, comme une forme de « cancel culture ». La posture victimaire de ce courant « anti-cancel », posture par ailleurs récurrente lorsqu’un groupe dominant se sent menacé, est fondée sur le postulat très classique d’une conservation patrimoniale figée en réaction à de prétendues stratégies d’effacement.

La peur d’un remplacement culturel relève bien plus souvent d’un fantasme et d’une construction de ses propres détracteurs – défenseurs d’une conception paradoxalement anhistorique et non axiologique du discours historique – que d’une intention avérée de groupes sociaux dominés réclamant visibilité et reconnaissance publiques. Les cas des histoires matrimoniales, sociales et décoloniales sont révélateurs en ce qu’ils font constamment l’objet de suspicion, se voyant ôter leurs dimensions critique et universaliste fondamentales.

On ne nie pas l’existence d’un discours dogmatique réclamant, sans grande cohérence historique ni idéologique, l’effacement de productions et de traces portant la marque d’une domination. Ces productions et ces traces sont précisément fondamentales en ce qu’elles sont la clef d’une compréhension et d’une mémoire des rapports de subalternité, mais elles ne peuvent préserver l’évidence de leur place dans un espace public oppositionnel, parcouru de tensions relatives à ce qui est visible et valorisé.

Ce sont justement ces visibilités honteuses dans l’espace public qui produisent, par réaction, des velléités militantes radicales. De nombreux discours critiques de dénonciation se fondent au contraire sur la nécessité d’une conservation contextuelle et contre-idéologique des dominations passées et présentes, ce qu’Éric Fassin appelle « la mémoire des assassins »[4]. On renverra, à propos de la dimension universaliste des luttes contre la domination, à l’important ouvrage de Francis Wolff, Plaidoyer pour l’universel : « […] il est vrai que toute expérience est particulière, notamment toute expérience d’oppression : la Shoah, l’esclavage, le colonialisme, la domination des femmes, etc. Cependant, au contraire de ce que supposent les dénonciateurs de l’“appropriation culturelle”, ce type de souffrance comporte nécessairement une dimension communicable – donc universalisable – sous peine de demeurer singulière, confinée à la sidération muette des victimes, et de perdre ainsi toute portée collective – ce qui serait le comble pour un projet de libération ou même pour un programme de transmission mémorielle »[5].

Le geste philosophique de Wolff vise à désidéologiser le postulat universaliste en le confrontant à ses objections particulières, sans toutefois gommer les stratégies de domination à l’œuvre dans le processus historique, stratégies qui s’auto-légitiment paradoxalement par le recours à une forme d’idéologie universaliste (qui n’est qu’une idéologie et donc une falsification particularisante et intéressée du paradigme universaliste). Précisément, la lutte contre les dominations sociales et économiques porte en elle une visée universaliste de reconnaissance et de subjectivation collective (selon un principe d’égalité des consciences, sinon des conditions).

Éric Fassin, dans son article « La culture de l’annulation dans les médias », juge impératif de sortir de la logique dualiste et particulariste qui oppose, de façon stérile et dogmatique, partisans et détracteurs de l’annulation historico-culturelle tout en pointant le contexte néo-fasciste à l’origine de l’amalgame entre luttes contre la domination et velléités de cancel culture. Et Fassin d’insister sur la nécessité de réécrire l’histoire, non en la gommant, mais en repensant ses points d’ombre, ses partis pris axiologiques, au nom d’une exigence de vérité : « réécrire l’histoire est la condition nécessaire pour restaurer ou même instaurer la mémoire des assassins. C’est très exactement l’inverse des “assassins de la mémoire”, qui enfouissent les faits : la contestation de la mémoire d’État vise à les exhumer. Les révisions de l’histoire, qu’il s’agisse de Vichy ou du colonialisme, procèdent ainsi d’une exigence de vérité ; le révisionnisme, entreprise de falsification, en est la négation »[6].

La revalorisation d’une perspective matrimoniale (aux côtés des perspectives décoloniales, testimoniales et d’histoire sociale), entendue selon l’acception historique longue du terme matrimoine, vise à adopter une perspective critique sur le discours historiographique et sur les formes subtiles de domination masculine qui peuvent être à l’œuvre dans le processus historique. Ce signifiant véhicule et illustre en lui-même toute la charge d’un fonctionnement patriarcal du XIIe siècle au XIXe siècle, suivant des modalités bien entendu variables selon les époques[7].

En effet, apparaissant au XIIe siècle, soit en même temps qu’un retour du système de la dot (considérant l’épouse comme un fardeau économique non rentable[8]), le signifiant matrimoine se voit progressivement intégré, dans sa sémantique, au registre du mariage, donc de l’épouse, puis effacé vers le XVIIe siècle par une Académie française qui le juge burlesque – c’est l’apogée d’un discours grammatical normatif et politique, exempt de toute scientificité linguistique, à propos d’une langue jugée pure, noble et à défendre.

Ce processus de relégation puis d’effacement est corrélé, dans le discours et dans les faits, à une inféodation du matrimoine au patrimoine des pères et des maris. C’est à cette époque qu’un autre nom, celui d’autrice, est délaissé en raison du statut de plus en plus important conféré aux auteurs, associés à une Cour ou à un académisme strictement masculins et cléricaux.

  • L’essentialisation qui s’est opérée à l’endroit du genre féminin, réduit à un stéréotype biologique et irrationnel, a donné naissance à une condition historique ontologisée.

Le réinvestissement critique du concept de matrimoine au XXIe siècle ne postule nullement que l’histoire fut écrite par les hommes et pour les hommes, mais que des logiques subtiles de domination de genre (parfois inconscientes) ont participé à reléguer certains groupes considérés comme subalternes, dont les femmes, en marge de la sphère publique et politique. Cette relégation s’est opérée sur la base d’une opposition entre la rationalisation de la sphère publique (lieu des décisions politiques et économiques rationalisées) et l’irrationalisation de la sphère privée et sentimentale.

La rationalisation de la sphère économique s’est accentuée au XIXe siècle à travers la croissance du capitalisme industriel, qui a couplé l’exploitation de la force de travail ouvrière (avec confiscation de la sur-valeur produite par ce travail) à une exploitation de la force de travail ménagère (privée non seulement de la sur-valeur mais aussi de tout salaire). Cette corrélation entre l’exploitation dans la sphère économique et l’exploitation dans la sphère domestique illustre la manière dont s’est pensé un modèle économique fondé sur un principe de domination intégrale de classe et de genre.

L’essentialisation qui s’est opérée à l’endroit du genre féminin, réduit à un stéréotype biologique et irrationnel, a donné naissance à une condition historique ontologisée (dénoncée entre autres par Simone de Beauvoir puis Geneviève Fraisse[9]), à savoir celle d’épouse, de mère, de dévote ou de sainte. La femme, jusque dans les formes d’organisation sociale récentes, ne serait qu’un être relationnel, sans transcendance propre, lié au père, au mari, à dieu ou à son enfant, dépourvu de projet, de rationalité et d’autonomie morale ou juridique.

Comme en réponse à ce stéréotype, prégnant jusqu’aux XIXe et XXe siècles dans le fonctionnement social et familial bourgeois, une autre figure de marginalité s’est développée à partir du XVe siècle, celle de la sorcière. Considérée comme déviante, marginale et incontrôlable, la sorcière serait l’antithèse de la femme soumise et dévouée au père ou au mari – malgré la reconduction du principe d’irrationalité. Les chasses aux sorcières qui naissent alors au tournant des XVe et XVIe siècles sont une réaction à l’émancipation de certaines femmes de la tutelle patriarcale.

Cette stigmatisation, considérée par Silvia Federici comme un féminicide de masse[10], est le fruit d’un processus social et économique complexe. En effet, la progressive enclosure[11] des terres appartenant jadis à l’Église ou fonctionnant comme biens communaux dans le système féodal crée une relégation de paysans pauvres en marge des terres. Cette privatisation, couplée à l’abandon de certaines formes d’assistance publique comme l’aide aux veuves, jette une série de femmes dans la pauvreté. Leurs réactions, souvent hostiles aux nouveaux grands propriétaires qu’elles admonestent, ainsi que les pratiques de survie (notamment de soin) qu’elles mettent en œuvre entraînent leur répression sous forme de bûchers.

Les divers modes d’organisation sociale et politique ont contraint à leur manière le corps des femmes, qu’il s’agisse d’un enfermement réel sous le christianisme des cloîtres, d’une exploitation domestique non rémunérée dans le fonctionnement industriel bourgeois ou d’une relégation condescendante en marge de la sphère publique dans les démocraties occidentales du début du XXe siècle.

L’obtention du droit de vote dans la foulée de la Libération de 1944-1945 est le fruit de luttes développées à l’intérieur de plusieurs sphères, au sein de mouvances libérales laïques[12] (c’est le cas notamment, en Belgique francophone, de l’Union des Femmes de Wallonie), socialistes (les coopératives et les syndicats, dans un premier temps hostiles au droit de vote des femmes, intègrent l’émancipation féminine à leurs revendications) et communistes (malgré le revirement conservateur impulsé par l’URSS de Staline dès les années 1930 et ayant un impact sur les Partis communistes occidentaux, les militantes ouvrières sont bien souvent, sur la scène internationale, à l’avant-garde d’une émancipation intégrale de la tutelle patriarcale-patronale [13]).

Cette insistance montre que c’est par une politisation de l’action sociale, initiée dès la fin du XIXe siècle et accentuée dans les décennies 1910-1920 pour être radicalisée dans l’immédiat après-guerre, que se sont développées les luttes pour la reconnaissance. Ce sont cette politisation et ces luttes, ces volontés de transformations sociales, qui sont précisément en inadéquation avec la thèse du « remplacement » et avec la dénonciation des supposées velléités de « cancel culture ».

A contrario, la visée conservatrice d’un état des choses et la volonté de reproduction d’un ordre du discours historiographique forment l’antithèse du processus dynamique et transformationnel qui fait la contre-narrativité d’une histoire sociale d’en bas. Il ne s’agit nullement d’une histoire marginale, dans les faits, mais d’une histoire marginalisée car dérangeante, dans le discours, par sa simple existence et par son actualité (celle dévoilant les dominations implicites et inconscientes).

  • Cette perspective critique entend ouvrir les horizons vers des angles morts de nos impensés collectifs.

L’idée de matrimoine comprise dans sa perspective critique vise dès lors à interroger l’impensé d’un certain discours historiographique et à opérer un décalage réflexif par rapport à des formes implicites de domination, et donc d’invisibilisation, au cours du temps. Elle ne se limite toutefois pas à la seule question de la visibilité et de la représentativité des femmes dans l’espace public et dans les discours, mais elle s’étend à tout phénomène de confiscation de parole et de stéréotypie sociale qu’un groupe dominant fait subir à un groupe dominé.

C’est pour cette raison que les concepts d’individu sexisé, classisé ou racisé, entendus non comme une nouvelle redéfinition stéréotypée de caractéristiques identitaires mais comme une insistance sur la dimension historique, sociale et culturelle de ces constructions identitaires, doivent être interrogés. Ces qualificatifs mettent particulièrement en lumière le caractère subi et dominant du regard social posé par un groupe qui confisque à ses sujets le droit d’une affirmation libre et autonome.

Mettre en lumière le caractère subi d’une domination effective rend possible une déconstruction et une auscultation de la logique même de cette domination, moment consécutif à la prise de conscience d’une inégalité de fait qui n’est pas nécessairement vécue comme telle par tout individu dominé. Cette inconscience est précisément le fruit d’un discours anhistorique et idéologique présentant les processus identitaires hors de leurs déterminations sociohistoriques, discours dont le fantasme d’une « cancel culture » se porte garant au nom d’une immuabilité, sinon de fait, de croyance.

La politisation et le contrôle constant des corps dans les répressions sociales, coloniales et sexuelles, toujours à l’œuvre dans certaines formes contemporaines d’industrie culturelle et de conservatisme politique, tout comme leur intégration à des formes de rentabilité et d’exploitation économiques servent des intérêts autres que l’autodéfinition émancipée des sujets (selon une logique d’hétéronomie politique).

Parvenir à comprendre les mécanismes qui contraignent ces corps dans leur identité constitue donc le cœur d’une démarche empirique et critique devant nécessairement sous-tendre toute recherche (historiographique, sociologique ou culturelle) attentive.

C’est précisément le geste d’une autrice comme Monique Wittig, qui entend sortir des assignations stéréotypées à une identité figée selon des catégories instituées, que celles-ci portent le nom de « sexe », de « genre » ou de « race »[14]. Loin de prétendre à un quelconque « remplacement », fantasme constant de l’identitarisme immuable, la perspective critique d’une histoire subalterne – Wittig parlerait de « cheval de Troie » contre la narrativité dominante – entend au contraire ouvrir les horizons vers des angles morts des impensés collectifs. Les contre-narrations, celles des corps utopiques et des hétérotopies politiques[15], visent précisément à repenser le régime du discours, ses cloisonnements et son substrat idéologique. Le projet wittigien d’une narration contre-doxique, toujours aux prises avec une historicité et une discursivité contradictoires, mêle une force d’imagination radicale à la nécessité de dire la violence politique et sociale à l’œuvre dans la trame de l’histoire[16].

Il s’agit là, selon les termes de Walter Benjamin, de « brosser l’histoire à rebrousse-poil[17] » : « La pensée n’est pas faite seulement du mouvement des pensées, mais aussi de leur arrêt. Où la pensée fait subitement halte dans une constellation toute chargée de tensions, elle lui communique aussitôt un choc par lequel elle-même se cristallise en tant que monade [structure indivisible][18] ». Le projet d’une Théorie critique de la narration historique, englobant la force déterritorialisante des récits (notamment littéraires) consiste dès lors dans le fait d’induire une rupture, un choc, dans le processus historique en tant qu’il est perçu, communément et naïvement, de manière causale, mécaniste et linéaire.

Il ne s’agit nullement de concevoir l’histoire comme une fable ni de nier la nécessité de l’indice, de l’archive et de la preuve, mais plutôt de comprendre contre la dimension instituée, normée et figée de l’histoire telle qu’elle peut se dire l’ouverture des histoires plurielles racontées vers des parts d’ombre, du moins vers des interrogations historiques fondamentales. L’éveil propre à une philosophie critique de l’histoire se produit par une conscience de la rupture de la temporalité historique et des modes de narrativité qui lui sont inhérents. Cette rupture rend dès lors possible l’expression libérée des temporalités et des visions du monde instituées.

LINGUISTE, MAÎTRE DE CONFÉRENCES À LA HAUTE ÉCOLE CHARLEMAGNE (BELGIQUE)

Notes

[1] Walter Benjamin, « Sur le concept d’histoire », in Les Temps Modernes, n°25, octobre 1947, p. 627-628.

[2] Cette contribution est, entre autres choses, la conséquence de riches débats, d’échanges, très rarement de polémiques ayant émergé à l’occasion de visites de l’exposition Matrimoine. Quand des femmes occupent l’espace public organisée à La Cité Miroir de septembre à octobre 2021.

[3] Les travaux des Révoltes logiques, revue fondée entre autres par Jacques Rancière et Geneviève Fraisse en 1975, sont en ce sens pionniers.

[4] Éric Fassin, « La culture de l’annulation dans les médias », in Mediapart, le 11 novembre 2021.

[5] Francis Wolff, Plaidoyer pour l’universel, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », 2019, p. 33-34.

[6] Éric Fassin, art. cit.

[7] À différentes époques du Moyen Âge, les femmes peuvent hériter des fiefs, occuper le rôle de reine et développer une activité économique centrale dans le fonctionnement féodal (artisanat, commerce, agriculture).

[8] La dot est en effet octroyée par la famille de l’épouse à destination de celle de l’époux, sous la forme d’une valeur d’échange inversée. Ne pouvant en effet produire de réelle valeur marchande en raison de sa progressive relégation dans la sphère domestique, l’épouse devient un coût économique qu’il est nécessaire de compenser par une valeur d’échange (ce système perdure dans les sociétés occidentales jusqu’au XIXe siècle au moins).

[9] Simone de Beauvoir, Le Deuxième sexe, Paris, Gallimard, 1949 et Geneviève Fraisse, Les Femmes et leur histoire, Paris, Gallimard, 1998.

[10] Silvia Federici, Une guerre mondiale contre les femmes. Des chasses aux sorcières aux féminicides, Paris, La Fabrique, 2021.

[11] Dans le premier livre du Capital, Marx théorise la notion d’accumulation primitive, reprise à Adam Smith, qui suppose l’existence d’une privatisation originelle et antérieure au développement du capitalisme (Karl Marx, Le Capital, Paris, Gallimard, coll. « Folio », 2008, p. 715-783). Cette accumulation primitive se serait réalisée, dès la fin du Moyen Âge, au travers d’un accaparement progressif des biens appartenant aux États féodaux et à l’Église, d’une conversion des terres arables en pâturage et d’une enclosure des propriétés communales rendant par la suite possible l’exploitation paysanne comme prolétariat.

[12] Voir notamment Françoise Bovy-Liénaux, Marcella Colle-Michel et Myriam Kénens, Comment l’instruction laïque vint aux filles, Liège, Centre d’Action Laïque de la Province de Liège, 2019.

[13] Voir Thomas Franck, « La lutte pour la reconnaissance des droits des femmes dans le contexte révolutionnaire russe », in Cahiers du GRM, n°17, 2021.

[14] Voir Monique Wittig, La pensée straight, Éditions Amsterdam, 2018.

[15] Voir Michel Foucault, Le corps utopique, les Hétérotopies, Lignes, 2019.

[16] Nous prolongeons l’analyse de l’œuvre de Wittig, plus précisément de Virgile, non, dans un travail à paraître sous la direction de Paul Dirkx. Voir Thomas Franck, « Déterritorialisation du corps genré dans l’œuvre de Monique Wittig ».

[17] Benjamin, op. cit., p. 628.

[18] Ibid., p. 633.

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