Une mention spéciale des travailleur·euse·s du réseau de la santé et des services sociaux a été faite. « Ces milliers de personnes ont tenu, et tiennent toujours, le système à bout de bras. Elles font preuve d’une résilience remarquable. Pour éviter une prochaine crise, on ne peut plus leur demander de faire toujours plus avec moins », prévient Josée Fréchette, 1re vice-présidente de l’APTS.
Cette présentation fut l’occasion pour l’APTS de rappeler les valeurs fondamentales qui doivent être privilégiées afin d’éviter une nouvelle crise à l’image de celle qui est survenue au printemps 2020. « Le problème était systémique. Pour réformer ce système et éviter un nouvel échec, nous prônons une sortie de crise basée sur la solidarité, la prévention, l’imputabilité et une pleine reconnaissance des erreurs survenues durant la première vague de la pandémie », plaide Josée Fréchette.
Solidarité
Dans des circonstances difficiles, des travailleur·euse·s de la santé et des services sociaux - dont des membres de l’APTS - se portaient volontaires. Elles et ils ont tout fait pour maintenir la qualité des services offerts et limiter le nombre de victimes dans les établissements d’hébergement pour aîné·e·s, CHSLD, RPA et RI confondu·e·s.
« Si on veut encourager des élans de solidarité comme ceux dont nos membres ont fait preuve, il faut que le réseau fasse des efforts sérieux pour offrir à ces volontaires des équipements, des formations et de l’information adéquats en amont, ainsi que du soutien psychologique pour les gens qui en ont besoin », insiste la vice-présidente.
Prévention et imputabilité
L’APTS considère qu’il faut également mettre en place une gestion de proximité en assignant une personne gestionnaire présente sur place, dotée d’une connaissance fine du milieu et de ses enjeux, en mesure de prendre des décisions applicables rapidement tout en respectant les décisions nationales. Ainsi, chaque établissement sera en mesure de préparer un plan de délestage et de réaffectation dans un contexte de crise sociosanitaire.
Pleine reconnaissance des erreurs survenues
« C’est assez de se lancer la balle entre décideur·euse·s ! Nous avons assisté au cours des audiences à un véritable ballet. La plupart de ces personnes haut placées semblaient souhaiter se sauver d’un blâme plutôt que de faire la lumière sur les erreurs dans la planification de la lutte contre la pandémie », dénonce Josée Fréchette.
Il est impossible de désigner une seule personne comme responsable de ces décès tragiques. De toute façon, l’objectif de cette enquête n’est pas de désigner un·e coupable mais plutôt de formuler des recommandations pour s’assurer qu’un tel drame ne se reproduise pas. C’est pourquoi l’APTS demande aux partis politiques de s’engager, avant même le dépôt du rapport final de la coroner Géhane Kamel, à appliquer l’ensemble des recommandations qui y seront incluses.
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