Le Brésil a des juges indépendants, des procureurs engagés, des journalistes courageux et une société civile vibrante", a déclaré le directeur d’HRW pour les Amériques, José Miguel Vivanco.
« Nous nous unirons à eux pour affronter quelque tentative que ce soit d’éroder les droits démocratiques et les institutions que le Brésil a construits dans la douleur ces trois dernières décennies », a-t-il poursuivi.
Ex-capitaine de l’armée brésilienne et chantre de la dictature militaire (1964-1985), Jair Bolsonaro, 63 ans, a été élu avec 55% des suffrages, malgré ses nombreux dérapages racistes et homophobes.
Le pays a connu une vague d’agressions LGBTphobes entre le premier et le second tour de la présidentielle. Une situation qui ne présume rien de bon pour la communauté LGBT, l’élection passée.
L’ancien parachutiste bénéficie du soutien de puissants lobbys conservateurs, les « BBB » (Boeuf, balle et bible), qui représentent respectivement les intérêts de l’agro-business, des défenseurs de la libéralisation du port d’arme et des églises évangéliques.
« Le Brésil a des juges indépendants, des procureurs engagés, des journalistes courageux et une société civile vibrante », a déclaré le directeur d’HRW pour les Amériques, José Miguel Vivanco.
« Human Rights Watch va suivre de près le discours et les actions du gouvernement Bolsonaro », qui prendra le pouvoir en janvier, a souligné le responsable de l’ONG. Le communiqué d’HRW a cité une série de déclarations polémiques du président élu, qui a par exemple annoncé la semaine dernière une grande « purge » chez ses opposants de gauche, qualifiés de « marginaux rouges », qui n’auraient d’autre choix que la prison ou l’exil.
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