Au terme de cet exercice, la CSQ se retrouvera à investir plus de la moitié de ses budgets publicitaires numériques pour des achats auprès de fournisseurs de nouvelles en ligne au Québec. « Voilà un engagement concret pour soutenir la presse locale, libre et indépendante. Les médias jouent un rôle essentiel pour notre démocratie, et la décision de Meta de bloquer leurs contenus pour éviter de les dédommager est tout simplement irresponsable », déplore le président de la CSQ, Éric Gingras.
Les jeunes plus touchés
La CSQ est préoccupée par le fait que 70 % des jeunes âgés de 18 à 34 ans s’informent et consultent les actualités quotidiennement sur Facebook et Instagram, selon un sondage CROP réalisé pour le compte du Centre d’études sur les médias de l’Université Laval.
« Qu’une partie importante de la population consulte Facebook et Instagram pour s’informer et que les éditeurs qui produisent cette information ne soient pas indemnisés est injuste. La Loi sur les nouvelles en ligne du gouvernement canadien n’est probablement pas parfaite, mais l’attitude du groupe Meta par rapport aux créateurs de contenu que sont les médias nécessite une mobilisation collective à laquelle la CSQ souhaite participer à sa façon. Et c’est tout le sens de la résolution adoptée aujourd’hui », poursuit M. Gingras.
Le groupe Alphabet sous la loupe
La CSQ scrutera, au cours des prochaines semaines, les actions du groupe Alphabet concernant son moteur de recherche Google. Bien qu’elle ne retire pas ses investissements publicitaires sur les plateformes du groupe pour l’instant, la CSQ prévient qu’elle agira de la même manière qu’avec le groupe Meta advenant un blocage des nouvelles en ligne. « Quelqu’un peut-il imaginer Google sans nouvelles ? La CSQ sera prête à réinvestir ses budgets sur d’autres plateformes, en collaboration avec les éditeurs québécois », conclut M. Gingras.
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