« Peu importe combien de fois la ministre répète qu’il n’y a pas de crise, les chiffres demeurent. Selon le FRAPRU, près de 500 ménages ont demandé de l’aide à quelques jours du 1er juillet, totalement désemparés face à la crise. Hier, c’était au moins 175 ménages québécois qui n’avaient toujours pas de logement. Et ce n’est que la pointe de l’iceberg ! C’est sans compter les personnes qui ont accepté d’occuper un logement insalubre ou encore trop cher, à court de solutions adéquates, ou encore les ménages qui ont trouvé refuge chez la parenté ou chez des amis », souligne le responsable solidaire en matière de logement.
Québec solidaire insiste sur la nécessité de prendre la situation actuelle au sérieux et dénonce l’attitude de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, plus occupée à s’auto-congratuler qu’à prendre les moyens nécessaires pour faire face à une crise qu’elle s’évertue à nier.
« Ce matin en entrevue, la ministre Laforest ose célébrer en ondes et affirme : mission accomplie ! C’est déplacé sachant qu’aujourd’hui, des centaines de Québécoises et de Québécois sont toujours sans logis parce que le gouvernement a sorti un brouillon comme plan d’urgence à quelques jours de la date limite. Sans le travail acharné des organismes communautaires, des associations de locataires et des comités logement, encore plus de personnes vulnérables auraient été laissées pour compte. La ministre n’a pas géré la crise, elle a mené une opération de communication », dénonce Andrés Fontecilla.
La ministre Laforest discute depuis quelques jours de la possibilité de rendre légal le dépôt de garantie aux propriétaires. Alors que les locataires sont déjà désavantagés par la pénurie laissant place à de la discrimination et à une explosion des prix des loyers, la ministre veut en ajouter une couche.
« Ça serait une autre claque au visage des locataires ! Plusieurs ont déjà de la difficulté à se trouver un toit, ne leur demandez pas de payer davantage dès leur arrivée ! La ministre devrait plutôt se pencher sur de nouvelles annonces en matière de logements sociaux, des réinvestissements dans AccèsLogis ou encore développer un registre des baux, voilà ce qui serait utile pour un accès à des logements abordables ! » souligne le député de Laurier-Dorion.
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