« On aura beau avoir la meilleure recette, quand on ouvre le frigo, on se rend compte qu’il est vide. Les groupes qui viennent en aide aux personnes itinérantes se font couper les vivres et ça fait particulièrement mal dans mon comté. Quand une femme itinérante se fait couper son chèque d’aide sociale et se fait poursuivre pour 25 000 $ parce qu’elle en est rendue à quêter pour survivre, ça prend de l’imagination pour croire que ce gouvernement agit avec cohérence et applique simplement une rigueur budgétaire », a indiqué Mme Massé.
La députée dénonce les attaques frontales qui sont faites dans les aspects les plus fondamentaux de la lutte à l’itinérance. « Annonces de coupures dans le logement social avec Accès Logis, abolition d’Alternatives Jeunesse, coupures dans les programmes d’insertion comme PASS-Action. Toutes ces coupures promettent d’aggraver les problèmes d’itinérance. »
En plus des impacts directs de l’austérité du gouvernement libéral, le gouvernement de Stephen Harper causera des impacts majeurs en transformant la Stratégie des partenariats de lutte à l’itinérance. « Le gouvernement fédéral déconstruit des programmes qui ont pris des décennies à se construire au Québec. La vision d’Ottawa menace l’intervention auprès de milliers de personnes et les approches québécoises développées par les groupes de solidarité avec les personnes itinérantes », a-t-elle poursuivi.
Pour Québec solidaire, il est vraiment difficile de comprendre pourquoi la ministre Charlebois se fait complice de ces coupures dans le financement des projets de prévention, dans des projets qui ciblent les jeunes ou encore dans l’investissement en construction de logement social. Plutôt que d’appuyer l’approche Logement d’abord, Manon Massé presse le gouvernement du Québec de prendre ses responsabilités et de financer les projets abandonnés par Ottawa en lutte à l’itinérance.