Le gouvernement offre 2 % d’augmentation salariale par année pour les 3 premières années de contrat et une augmentation à déterminer pour la 4e année. De plus, il offre une bonification en 2022 pour seulement deux titres d’emploi, soit 6 % pour les éducatrices qualifiées et 3 % pour celles qui ne le sont pas. « On est bien loin des demandes syndicales. Le réseau des CPE est tenu à bout de bras par le personnel qui n’est pas en nombre suffisant. Même avec les augmentations proposées pour les éducatrices, on est loin du rattrapage salarial essentiel à l’attraction et la rétention du personnel. La pénurie est pourtant criante, sinon alarmante. Il est temps de cesser de dire qu’on veut valoriser les professions en CPE et enfin le faire. Il faut que les bottines suivent les babines », constate Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.
« L’offre gouvernementale ne propose rien pour les enfants à besoins particuliers qui demandent des attentions spécifiques. Elle ne propose qu’une augmentation minime de sa contribution pour les assurances collectives, alors que les coûts augmentent… Qu’est-ce que le gouvernement ne comprend pas ? S’il n’y a plus de personnel, il n’y en aura plus de places en CPE. Ce qui va à l’encontre de sa volonté de développer le réseau et des places », poursuit Mme Nelson.
« Le SQEES-FTQ n’aura d’autres choix que d’intensifier ses moyens de pression dans les semaines à venir et de se préparer à aller chercher des mandats de grève. Si nous devons nous rendre à cet ultime moyen de pression, le gouvernement n’aura que lui à blâmer, car il devrait plutôt voir à long terme et avoir à cœur le développement de nos tout-petits et de celles et ceux qui voient à leur développement. Les finances publiques du Québec ne peuvent pas se passer de femmes qui désirent retrouver le marché du travail. MM. Legault et Lacombe, soyez à la hauteur du défi qui est le nôtre comme le vôtre », conclut Sylvie Nelson.
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