Après avoir accepté de faire voter par les député.e.s de l’Assemblée nationale une hausse de leur salaire de 30% (accompagnée d’une indexation) pour les 125 personnes qui siègent au Parlement ; après avoir permis au Conseil du trésor de conclure une convention collective d’une durée de cinq ans, accompagnée d’une augmentation salariale de 21% pour les policières et les policiers de la Sûreté du Québec, voilà que ce même François Legault annonce que les municipalités qui réclament plus d’argent pour combattre différents enjeux en lien avec la crise climatique et certaines injustices sociales les plus criantes (comme la crise du logement et l’itinérance), les mairesses et les maires ne doivent pas s’attendre à recevoir des milliards du trésor public québécois. Les édiles municipaux doivent, selon le chef de la CAQ, se dégager en priorité des marges de manœuvre monétaires en s’attaquant aux salaires de leurs employé.e.s syndiqué.e.s municipaux en les réduisant. Du même souffle, ce même François Legault, a mentionné que les 600 000 salarié.e.s syndiqué.e.s des secteurs public et parapublic ne devaient pas s’attendre à des augmentations salariales faramineuses. L’offre de 9% pour les 5 prochaines années sera bonifiée, mais de combien au juste ? Pour le moment, il n’y a que les membres du comité restreint qui gravitent autour du premier ministre et de la présidente du Conseil du trésor qui le savent. Si ce qui attend les 600 000 salarié.e.s syndiqué.e.s – à environ 75% des femmes - s’avère inférieur à l’augmentation quasi pharaonique que se sont autoaccordé.e.s les député.e.s de l’Assemblée nationale il va falloir se mettre à se demander si François Legault est ou non un « égocrate » (charité bien ordonnée commence par soi-même) et un « kleptocrate » (charité bien ordonnée ne va pas au-delà de soi-même et des membres du Parlement) ?
Il ne saurait faire de doute dans notre esprit que la volonté subjective qui anime le premier ministre du Québec - et qui est à la base de sa détermination stratégique – trouve sa réponse dans ces deux mots.
Nous saurons probablement ou assurément, d’ici la fin de l’automne, si la présente ronde de négociation dans les secteurs public et parapublic se conclura dans un cadre négocié ou… imposé autoritairement.
Yvan Perrier
11 septembre 2023
7h.
yvan_perrier@hotmail.com
Dernière heure : Les dirigeant.e.s des organisations syndicales CSN-CSQ-FTQ et APTS viennent d’annoncer que les 420 000 salarié.e.s syndiqué.e.s des secteurs public et parapublic qui adhèrent au front commun intersyndical seront consulté.e.s entre le 18 septembre et le 13 octobre sur un mandat d’arrêt de travail (des « coups de semonce », autrement dit, des journées de grève exercées isolément ou en groupe) pouvant aller jusqu’à la grève générale illimitée.
Yvan Perrier
11 septembre 2023
8h45
yvan_perrier@hotmail.com
https://www.lapresse.ca/actualites/2023-09-11/negos-du-secteur-public/le-front-commun-demande-un-mandat-de-greve-illimitee.php. Consulté le 11 septembre 2023.
https://www.ledevoir.com/politique/quebec/797794/front-commun-syndicats-secteur-public-demande-mandat-greve-illimitee?. Consulté le 11 septembre 2023.
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Un message, un commentaire ?