« Hier, trois ministres et le directeur de la santé publique nous ont annoncé qu’ils allaient revoir la norme pour réduire le plomb dans l’eau. C’est une très bonne nouvelle que le gouvernement agisse rapidement pour réduire la présence de ce métal toxique dans l’eau qu’on boit. Mais pour les gens de Rouyn-Noranda, ça suscite beaucoup des questions : pourquoi le gouvernement fait sa job pour le plomb, mais traîne les pieds depuis six mois pour l’arsenic » souligne Mme Lessard-Therrien.
« Deux semaines ont suffi pour que le gouvernement exige aux municipalités de poser des gestes pour faire passer la concentration maximale de plomb dans l’eau de 10 à 5 microgrammes par litre, et c’est tant mieux ! Mais dans le cas de la Fonderie Horne, on continue de tolérer que les émissions d’arsenic soient 33 fois plus élevées que la norme québécoise. La seule action posée par le gouvernement en six mois, c’est d’avoir envoyé une lettre mollassonne à la Fonderie pour l’inviter poliment à poser des actions supplémentaires sans fixer aucune cible concrète. Le gouvernement est moins exigeant envers la multinationale Glencore qu’envers les municipalités du Québec », déplore-t-elle.
Dans sa lettre envoyée il y a dix jours à la Fonderie Horne, le ministre de l’Environnement invitait l’entreprise à déposer un plan d’action d’ici le 15 décembre pour réduire ses émissions d’arsenic, mais n’exigeait aucune cible minimale, un élément pourtant incontournable pour évaluer l’efficacité du plan, regrette la députée solidaire. Émilise Lessard-Therrien presse le ministre de faire preuve de leadership et d’exiger à la Fonderie de réduire ses émissions au niveau de la norme québécoise afin que l’entreprise puisse élaborer un plan d’action sur la base de cibles concrètes.
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