Édition du 18 juin 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Sommet anti-impérialiste et anticolonialiste des peuples

Appel du Sommet anti-impérialiste et anticolonialiste des peuples, Bolivie, 31 juillet-2 août 2013

Pour la défense des droits humains et la pleine application des conventions et des traités internationaux régissant la coexistence entre les États

ATTENDU

Que les peuples d’Amérique latine ont été confrontés et résistent depuis plus de 500 ans aux agressions colonialistes et impérialistes des puissances mondiales dirigées par les États-Unis, qui ont pillé nos ressources naturelles et se sont appropriées le surplus généré par la sueur des travailleurs, des peuples et des nations autochtones de la Bolivie et de notre continent par le biais des sociétés transnationales opérant dans nos pays ;

Que, encore aujourd’hui, les gouvernements de ces puissances impérialistes continuent d’imposer des politiques anti-travailleurs et anti-paysans au profit d’une poignée de sociétés transnationales, sans consultation avec les organisations sociales des paysans et des ouvriers salariés dans leur propre pays ;

Que les gouvernements regroupés dans l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) se livrent tous les jours à des agressions armées sur des territoires souverains non seulement sur notre continent mais également sur le territoire de pays frères d’autres continents, comme récemment en Syrie et en Libye, sous le commandement des États-Unis ;

Que ces dernières semaines, l’ancien agent de la CIA Edward Snowden et auparavant le directeur de Wikileaks, Julian Assange, ont dénoncé l’espionnage par les États-Unis non seulement de ceux qu’ils considèrent leurs ennemis mais également de leurs propres alliés ;

Que ces allégations d’espionnage ont montré la gravité de la violation des droits fondamentaux des peuples du monde, y compris des citoyens américains et européens ;

Que cet espionnage constitue une atteinte aux garanties minimales et aux libertés des États et des citoyens ;

Que des conventions et des traités internationaux régissant la coexistence pacifique entre les États ont été établis au prix du sang versé et de luttes armées dans tous les pays du monde et c’est pourquoi leur respect et mise en application sont la garantie du respect des droits humains des peuples regroupés dans l’Organisation des Nations unies ;

Que les gouvernements des États-Unis et les grandes puissances alliées violent constamment ces traités ;

Il y a eu des actions de protestation partout dans le monde au début de juillet pour dénoncer l’acte de piraterie des États-Unis et de leurs alliés contre le président Morales et pour exprimer l’appui des peules à la Bolivie et à son président.

Que le 2 juillet 2013, ces violations ont dépassé les limites de ce qui est acceptable quand les gouvernements de l’Espagne, de la France, de l’Italie et du Portugal ont empêché l’avion présidentiel du chef d’État de la Bolivie, Evo Morales Ayma, de pénétrer dans leur espace aérien, un acte flagrant de terrorisme d’État, sur les ordres des États-Unis ;

Que cet acte terroriste représente non seulement une grave menace à la vie du président Evo Morales Ayma, mais aussi un acte d’agression contre la dignité des peuples de la Bolivie et de l’Amérique latine ;

Que, en tant qu’organisations sociales civiles des paysans, des peuples autochtones et des travailleurs de la Bolivie, de l’Amérique latine et du monde, cette agression infligée au président Evo Morales par les gouvernements des puissances impérialistes et colonialistes internationales porte atteinte à notre dignité.

IL EST RÉSOLU QUE

La Coordination nationale pour le changement (CONALCAM) qui regroupe la Centrale unitaire des syndicats des travailleurs agricoles de Bolivie (CSUTCB), la Centrale unitaire des syndicats des communautés interculturelles de la Bolivie (CSCIB), la Confédération nationale des femmes indigènes de Bolivie - Bartolina Sisa (CNMCIOB-BS), la Confédération des peuples autochtones de l’Est de la Bolivie (CIDOB), le Conseil d’Ayllus et Markas du Qullasuyu (CONAMAQ), la Confédération nationale des retraités de la Bolivie, du Syndicat unitaire de l’électricité et des télécommunications, l’Union fédérale des travailleurs du pétrole de la Bolivie, l’Union régionale des travailleurs d’El Alto, la direction nationale du Mouvement pour le socialisme, en tant que bras politique des organisations sociales, la Fédération nationale des coopératives minières de Bolivie, la Confédération nationale des enseignants des zones rurales de la Bolivie, la Confédération des boulangers de la Bolivie, Eau et le gaz de la Bolivie, la Confédération nationale des micro et petites entreprises de la Bolivie, la Confédération des syndicats des travailleurs d’usine de la Bolivie, la Confédération des travailleurs de l’éducation en milieu urbain de la Bolivie, la Confédération des syndicats des conducteurs de la Bolivie, la Fédération des syndicats des travailleurs des mines de Bolivie, le Conseil des fédérations paysannes des Yungas, PLANE, la Confédération nationale du transport gratuit, les six fédérations du Trópico de Cochabamba, la Guilde nationale, l’Assemblée nationale des parents d’élèves, l’Organisation sociale Juana Azurduy de Padilla et la Confédération nationale des assemblées de quartier de la Bolivie, se sont réunis à la Paz, en Bolivie, le 17 Juillet 2013, et au nom du mouvement des ouvriers et paysans mouvement de la Bolivie.

Lors d’une réunion d’urgence convoquée aujourd’hui, le 17 Juillet 2013, les organisations qui forment la Coordination nationale pour le changement (CONALCAM)

DÉCIDE

PREMIÈREMENT :

D’appeler toutes les organisations sociales anti-impérialistes et anticolonialistes des travailleurs urbains et ruraux, des paysans et les peuples autochtones et les nations du monde, les organisations de défense des droits humains, les personnes progressistes, les jeunes et les femmes, à un SOMMET INTERNATIONAL DES PEUPLES POUR LA DÉFENSE DES DROITS HUMAINS ET LA PLEINE APPLICATION DES CONVENTIONS ET TRAITÉS INTERNATIONAUX RÉGISSANT LA COEXISTENCE ENTRE LES ÉTATS, qui aura lieu le mercredi 31 juillet, le jeudi 1er août et le vendredi 2 août 2013 à Tiquipaya (Cochabamba), Bolivie.

DEUXIÈMEMENT :

Le programme de cette manifestation internationale anti-impérialiste et anticolonialiste est le suivant :

Analyse et condamnation de l’enlèvement du Président de l’État plurinational de Bolivie, Evo Morales Ayma

Appel à des mobilisations au niveau national dans les pays participants, et au niveau international, pour une action continentale coordonnée

Analyse et étude des effets et des conséquences de la présence de sociétés transnationales des pays impérialistes comme États-Unis, la France et l’Espagne, qui opèrent dans nos territoires

TROISIÈMEMENT :

Cet événement anti-impérialiste et anticolonialiste international se tiendra suivant les modalités de groupes de travail dont le contenu et le fond seront définis par un guide d’instructions internes établi en coordination entre la CONALCAM et le Pacte de l’Unité.

QUATRIÈMEMENT :

Chaque organisation doit inscrire ses représentants pour l’événement en suivant ses règlements et procédures internes, en fonction du calendrier suivant :

Mercredi 31 juillet et jeudi 1er août : débat en groupes de travail.

Vendredi 2 août : Plénière et grand rassemblement de clôture à la Viaducto de l’Av. Blanco Galindo.

Lancé dans la ville de La Paz le dix-septième jour de juillet 2013.

(Tiré du site, Le Marxiste-léniniste)

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