tiré de : Entre les lignes et les mots 2021 - Lettre n°8 - 20 février : Notes de lecture, textes, mise-à-jour, annonce et pétitions
Au cours de l’année dernière, au nom de la sécurité nationale et de la lutte contre la pandémie, le gouvernement a privé la population de ses droits politiques et de ses droits en tant que salarié.es, de manière de plus en plus impitoyable. Les rassemblements publics ont été interdits par la police depuis plus d’un an ; même de simples activités d’information dans la rue pour faire connaître le syndicat ont fait l’objet de poursuites.
Cette répression a fait irruption sur le lieu de travail, menaçant les travailleurs/euses de Hong Kong et leur intégrité professionnelle. En voici quelques exemples :
– Les fonctionnaires, qui n’ont fait que servir l’intérêt public et respecté la neutralité politique se voient aujourd’hui demandé de déclarer, en plus, leur allégeance à la Loi fondamentale [le texte servant de Constitution à Hong Kong] ;
– Des membres des syndicats de salarié.es du secteur de la santé, font l’objet de poursuites et sont dénoncés par les autorités pour leur participation à la grève [de début février 2020] qui exigeait la fermeture totale des frontières pour prévenir la pandémie ;
– Un enseignant a été révoqué pour avoir utilisé des questions politiques pour faciliter les débats critiques des étudiant.es ;
– Un journaliste, a été arrêté après avoir fait des recherches de documents d’information sur un portail de services publics ;
– Des travailleurs sociaux, qui avaient joué le rôle de médiateurs lors des mobilisations, ont été arrêtés et même accusés d’émeute, une accusation trop arbitraire pour être recevable.
Le harcèlement susmentionné contre le professionnalisme de salarié.es a suscité des protestations de la part de leurs syndicats respectifs, bien que leurs voix aient été ignorées comme d’habitude par les autorités.
La répression de l’Etat contre les salarié.es est également observable dans les poursuites engagées contre les dirigeant.es syndicaux. En juillet 2020, certain.es d’entre eux/elles étaient candidat.es au primaires du camp pro-démocratie pour les élections au Conseil législatif. Parmi eux/elles, Carol NG, présidente de la Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU), et Winnie YU, présidente de l’Alliance des employé.es de l’administration hospitalière (HAEA), ont été arrêtées pour subversion présumée du pouvoir de l’État.
Plus de dix mille personnes ont été arrêtées depuis 2019 en raison du mouvement et de la nouvelle loi sur la sécurité nationale, dont LEE Cheuk-yan, secrétaire général de HKCTU.
Ce dernier est sous le coup de neuf accusations, toutes liées à quatre rassemblements pro-démocratie massifs mais non autorisés, tels que la veillée aux chandelles du 4 juin. [Commémoration de la répression du mouvement de la place Tiananmen à Pékin en 1989]
Son premier procès commence le 16 février, et les autres se dérouleront plus tard.
Néanmoins, en ce qui concerne notre volonté de lutte, ces défis ne feront que nous pousser à nous battre de façon plus forte, jusqu’à la victoire.
Etant donné que nous continuons le combat, il est important d’avoir le soutien le plus large. Une vidéo vise à permettre de comprendre la situation à Hong Kong :
https://www.youtube.com/watch?v=gVLbeCsUBXo
En outre, nous vous invitons, à titre personnel et au titre de votre organisation, à :
Diffuser votre message ou votre photo de soutien dans vos médias sociaux, avec les hashtags #WeLoveFreedominHK
https://twitter.com/hashtag/SolidarityWithHKUnion?src=hashtag_click
Envoyer une lettre de solidarité à HKCTU ;
Suivre les mises à jour via des canaux comme la page Twitter de HKCTU HKCTU’s Twitter page
Visiter le site https://www.ituc-csi.org/welovefreedominhk
Confédération des syndicats de Hong Kong (HKCTU)
13 février 2021
https://mailchi.mp/hkctu.org.hk/support-for-hong-kong?e=599833ae6e
Traduction en français, Union syndicale Solidaires
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