En regardant certaines pièces du peintre-sculpteur américain du XXe siècle, je me disais, il ne faut surtout pas que le temps interrompe son mouvement devant les mobiles de celui qui a si bien su associer les couleurs parce qu’il les imaginait associées au mouvement. Une grande partie de l’oeuvre de Calder d’ailleurs s’inscrit en rupture avec l’immobilisme.
Aristote, dans son livre Métaphysique, faisait du centre immobile le moteur du mouvement. De mon côté, je ne parviens toujours pas, encore aujourd’hui, à adhérer à cette assertion du maître qui a vu le jour à Stagire. Je la trouve même un tantinet péremptoire. Voilà pourquoi, à la fin de ma visite de l’exposition Calder, je me suis dit : "Ô vent, ne nous prive surtout pas de ton souffle qui met tout en mouvement."
La vie est mouvement. Il faut que le souffle du vent nous maintienne en action, autrement… Je vous laisse imaginer la suite.
Yvan Perrier
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