« Le gouvernement de Justin Trudeau s’était pourtant engagé à le faire. Qu’aucune mesure n’ait encore été annoncée alors que tant de programmes d’aide ont été mis sur pied depuis le début de la pandémie de COVID-19, c’est aberrant », déplore la présidente du Réseau FADOQ, Gisèle Tassé-Goodman.
Depuis le début de la crise sanitaire, le Réseau FADOQ a dressé une série de revendications qui auraient une incidence positive sur la situation financière des aînés, lors d’entretiens téléphoniques avec la ministre fédérale des Aînés, Deb Schulte, le président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos, et le lieutenant du Québec, Pablo Rodriguez.
Parmi ces revendications figure une bonification des prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV) et du Supplément de revenu garanti (SRG).
« Le gouvernement fédéral se targue d’avoir sorti de la pauvreté 73 000 aînés. La réalité, c’est qu’un prestataire de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti aura à peine 18 000 $ pour vivre au cours d’une année. Qu’attend donc le gouvernement fédéral pour mettre en branle sa promesse électorale de rehausser de 10 % le montant des prestations de la SV ? Qu’attend-il pour bonifier le SRG de 50 $ par mois par aîné ? », se questionne Mme Tassé-Goodman.
Le Réseau FADOQ demande aussi au gouvernement fédéral d’annuler les retraits obligatoires des fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR) et de repousser à 75 ans l’âge à partir duquel il est obligatoire de convertir les régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER ) en FERR.
Lors de ses représentations politiques, la plus grande organisation d’aînés au pays a aussi insisté sur la nécessité de mieux protéger les régimes de pensions. Le gouvernement fédéral doit être prêt à réagir dans le cas d’éventuelles faillites d’entreprises qui entraîneraient la terminaison de nombreux régimes de retraite. Qu’arrivera-t-il aux travailleurs et aux retraités qui devront absorber une perte de rente à cause d’un régime sous-capitalisé ? Il importe que les caisses de retraite soient élevées au rang de créances prioritaires.
« C’est d’une tristesse infinie que cette aide tant attendue par de nombreux aînés soit sans cesse reportée. La classe politique ne cesse de rappeler qu’il faut prendre soin de nos aînés, qu’il faut bien traiter nos bâtisseurs, mais comment se fait-il qu’il n’y ait rien qui s’ensuive ? », martèle Mme Tassé-Goodman.
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