La « plus grande opération de centralisation en santé de l’histoire du Québec »
« Encore aujourd’hui, j’ai du mal à m’expliquer une telle orientation alors que les expériences passées devraient nous pousser dans la direction diamétralement opposée. La réforme Barrette est connue aujourd’hui comme un échec retentissant, en majeure partie parce que la concentration des pouvoirs a pavé la voie à une bureaucratie centrale lourde et inefficace, qui ralentit les décisions sur le terrain de façon significative et mine par conséquent l’efficacité des soins et services offerts. Ça dépasse l’entendement qu’on renchérisse là-dessus », a déclaré Robert Comeau, président de l’APTS.
La démocratie en berne dans le réseau
« L’APTS a voulu collaborer dès le début pour bonifier ce projet de loi. Nous nous sommes prêté·e·s à l’exercice de bonne foi, mais nous avons constaté que cela donnait des résultats mitigés. Pour qu’une réforme fonctionne, elle doit être acceptée par le milieu dans lequel elle doit être implantée. Je trouve inconcevable que la finalité soit l’adoption sous bâillon alors que l’objectif même est d’améliorer le réseau de la santé et des services sociaux. Le seul consensus qui émane de la réforme Dubé, c’est qu’il n’y en n’a pas ! », a dénoncé Émilie Charbonneau, vice-présidente de l’APTS.
Une période de transition cruciale
« Il faut absolument que des forums soient mis en place durant la transition. Il en va de la survie de notre réseau. Légiférer dans son coin et n’en faire qu’à sa tête, surtout quand il s’agit de la santé de la population et du filet social dont dépend la très grande majorité des Québécois·es, c’est irresponsable et irrespectueux. Personne ne sait encore quelles seront les véritables conséquences de la réforme en question. M. Dubé est en train de retirer de l’oxygène à un réseau qui est déjà sur le respirateur artificiel », a conclu Robert Comeau.
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