« En faisant adopter un tel projet de loi, le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a renoncé à son devoir de défendre l’intégrité de notre système public de santé sous prétexte de remplir des commandes budgétaires du président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. Ce faisant, il fait un pas de plus vers la privatisation de nos soins de santé, déjà malheureusement bien entamée par son gouvernement », dénonce Louise Chabot.
Une décision majeure sans débat public
Celle-ci juge la situation d’autant plus révoltante que le ministre et son gouvernement ont créé ce dangereux précédent en faisant fi des sérieuses mises en garde et des multiples voix d’opposition qui se sont élevées dans le milieu de la santé, notamment chez une majorité de médecins, et dans la sphère publique. De plus, ils ont évacué tout débat public sur l’enjeu des frais accessoires, pourtant fondamental pour l’ensemble de la population.
« Ce que les gens doivent savoir, c’est que le gouvernement de Philippe Couillard, tout en prétendant vouloir améliorer l’accès aux services de première ligne, a plutôt créé une barrière financière, les frais accessoires, qui limite l’accès équitable aux soins. Et il attaque donc le droit à des soins de santé pour tous reconnu dans la Loi canadienne sur la santé », analyse Louise Chabot.
Une réforme incohérente
La présidente de la CSQ questionne également les objectifs réels de la réforme du réseau de la santé. « Prétendre vouloir améliorer l’accès aux services de santé et de services sociaux tout en favorisant notamment la tarification et la réduction du panier de services assurés est totalement incohérent et inadmissible », conclut Louise Chabot.