Photo et article tirés de NPA 29
« Vous quittez à présent les Etats-Unis d’Amérique. » Voici l’un des messages qui barrent l’entrée de la CHAZ, la zone autonome de Capitol Hill (« Capitol Hill autonomous zone », en anglais), installée dans l’Est de Seattle ces derniers jours.
Après d’intenses manifestations dans cette ville de l’Etat de Washington, à l’extrême nord-ouest des Etats-Unis, les protestataires ont finalement gagné le droit de s’installer dans ce quartier. En signe de désescalade, la police a évacué les rues et même le commissariat local. Sur sa façade, les manifestants ont remplacé le mot « police » par « people » (« le peuple »).
Des violents affrontements avec la police
Depuis la mort de George Floyd, un homme noir tué par la police de Minneapolis lors de son interpellation le 25 mai, des affrontements violents ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants à Seattle. La police a fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes, de grenade assourdissante et de lanceurs de balles de défense.
Vendredi, la maire de Seattle, Jenny Durkan, a interdit aux forces de l’ordre de faire usage de gaz lacrymogènes, ce qui ne les a pas empêchés d’en utiliser dimanche. Ce week-end, la situation s’est encore aggravé lorsqu’un homme armé s’est approché d’un cortège en voiture et a ouvert le feu, faisant un blessé.
Dans la foulée, la maire de Seattle a donc annoncé que la police allait évacuer le quartier de Capitol Hill, où se concentraient les affrontements, pour faire diminuer la pression. « C’est un exercice de confiance et de désescalade », a ajouté la cheffe de la police locale, Carmen Best.
Alors que les forces de l’ordre quittaient la zone, des dizaines de manifestants ont barricadé le quartier, où le calme est peu à peu revenu pour la première fois depuis plus de dix jours.
10 juin 2020 Thomas Liabot
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