« Le gouvernement propose au front commun de revoir la relativité salariale. En modifiant les échelles salariales, le gouvernement paierait davantage certains employés de l’État alors que d’autres verraient leur salaire diminuer. Quelque 35 000 employés de l’État subiraient des pertes de salaire ! Dans un tel contexte, comment améliorer ou conserver l’expertise au sein de l’appareil gouvernemental ? », s’interroge le président du SPGQ, Richard Perron.
Selon le SPGQ, corriger les incohérences dans les échelles salariales est, en soi, une bonne idée. Cependant, conserver les mêmes paramètres pour les augmentations de salaire au cours des prochaines années est une insulte.
Le Conseil du trésor ne fait que modifier légèrement ses demandes initiales aux employés de l’État dans le dossier du gel salarial. Il propose maintenant un gel d’un an, assorti d’une faible augmentation de 1 % par an pendant 3 ans. Aucune augmentation ne serait offerte pour la cinquième année de l’entente. Bref, l’offre reste la même !
Le Conseil du trésor propose de moduler l’âge normal de la retraite. Celle-ci passerait à 61 ans le 1er janvier 2017 et à 62 ans le 1er janvier 2019. La cible de 62 ans était prévue pour 2017 dans les premières offres du gouvernement. Les pénalités pour les prises de retraite anticipée passeront de 4 % à 7,2 % par année, comme le proposait déjà la partie patronale.
« Pourquoi s’attaquer à notre régime de retraite alors qu’il est en pleine santé ? L’approche reste idéologique et déconnectée de la réalité. En fait, le gouvernement ne fait qu’offrir d’étaler ses demandes inacceptables en prétendant négocier de bonne foi », conclut Richard Perron.
Le SPGQ poursuit ses négociations avec le gouvernement, ce qui inclut les discussions entourant la relativité salariale. Cependant, faute d’entente, le SPGQ pourrait se prévaloir de la grève dès le 18 novembre prochain.