« Ce qu’on aurait vraiment aimé du ministre Gaétan Barrette, c’est qu’il nous annonce aujourd’hui la fin des compressions de 242 millions de dollars dans l’ensemble du réseau de la santé. Ses compressions affectent déjà les soins à domicile. Sur le terrain, la réorganisation en cours dans les CLSC prive les services de soins à domicile de ressources. Quoi qu’il en dise, les sommes d’argent annoncées aujourd’hui ne viendront que diminuer l’impact des compressions libérales », a poursuivi Nancy Bédard.
« Notre déception est d’autant plus vive que le gouvernement a engrangé des surplus records de 1,8 milliard de dollars cette année. Ces surplus budgétaires ont été réalisés sur le dos des patients des professionnelles en soins. Mais malgré tout, il refuse de réinvestir massivement en santé et poursuit le charcutage du réseau de la santé », s’est désolée la vice-présidente de la FIQ.
Une nouvelle politique de maintien à domicile réclamée
Pour la FIQ, il reste beaucoup de travail à effectuer pour rehausser la qualité des soins à domicile. L’augmentation purement quantitative du nombre d’heures-soins ne garantit pas nécessairement une amélioration des soins à domicile. Les objectifs que se fixe le ministère de la Santé et des Services sociaux sont déjà en dessous des besoins réels des patients.
« Le fait que le nombre d’heures de soins à domicile soit insuffisant ouvre une porte au privé à but lucratif sur le dos des aînés. De plus, il faut faire cesser les mesures d’optimisation et les indicateurs de performance dans le travail des professionnelles en soins qui œuvrent à domicile. Ces mesures ont pour conséquence directe de déshumaniser les soins. Avec d’autres groupes, dont la FADOQ, nous avons déjà demandé la création d’une nouvelle politique de maintien à domicile soutenue par un financement adéquat et récurrent et une garantie de services et de soins mieux encadrés. Il est de la responsabilité du gouvernement d’assurer une qualité de vie adéquate aux personnes parmi les plus vulnérables de notre société », a conclu Nancy Bédard.