Le port continue pourtant ses activités normalement, car l’employeur utilise des travailleurs de remplacement, ce qui est illégal pour des compagnies sous compétence provinciale. Toutefois, une loi anti-briseurs de grève fédérale, grâce, entre autres, à l’effort des débardeurs du port de Québec, est en voie d’être adoptée.
« Malheureusement, nous ne sommes pas les premiers à souffrir de l’absence d’une telle loi, mais on espère être parmi les derniers. Utiliser des travailleurs de remplacement, c’est inacceptable, irresponsable et déplorable ! Ça prolonge inutilement des conflits et c’est moralement intolérable dans notre province », de dire Nina Laflamme, conseillère syndicale du SCFP.
Les parties sont en pourparlers depuis le mois de juin 2022. Les discussions achoppent principalement sur l’horaire de travail. Les membres désirent protéger l’équilibre travail-vie personnelle.
« L’industrie maritime doit se moderniser ! En 2024, nous pensons qu’il est légitime d’exiger des horaires stables et prévisibles pour qu’une vie de famille soit possible », d’ajouter la conseillère syndicale.
Risques accrus d’accidents
Le recours aux travailleurs de remplacement augmente aussi les risques d’accidents au port. Déjà, plusieurs d’entre eux ont coûté des dizaines de millions de dollars à l’employeur.
« L’absence de travailleurs dûment formés a causé beaucoup de dégâts. Nous sommes chanceux que les dommages jusqu’à présent n’ont été que matériels et qu’il n’y a pas eu de blessés ou pire encore », conclut Nina Laflamme.
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