À peine entrer en fonction, le ministre Sam Hamad annonçait qu’il irait de l’avant avec les coupures annoncées par François Blais, telles que la diminution de la durée autorisée de séjour à l’extérieur de la province, la fin du moratoire sur la valeur nette d’une résidence, la diminution de l’allocation aux personnes en cure de désintoxication. Cette série de mesures s’ajoute à l’abolition de programmes d’insertion au marché du travail et à la fermeture de plusieurs centres locaux d’emploi. « C’est inacceptable ! Le ministre sait très bien que ces coupures détérioreront la qualité de vie des personnes et occasionneront davantage de dépenses que les maigres économies qu’elles représentent pour le gouvernement », dénonce Vania Wright-Larin.
« Si ce discours rempli de préjugés plaît aux auditeurs de certaines radios de la région, il renforce les préjugés envers les personnes assistées sociales en prétendant qu’elles se prélassent dans le Sud, qu’elles travaillent au noir dans d’autres provinces, qu’elles sont gras dur en centre de désintoxication. Or, les préjugés sont des obstacles majeurs pour les gens qui souhaitent sortir de l’aide sociale », poursuit-il.
Le ministre Hamad doit se montrer digne de ses fonctions et dénoncer les préjugés envers les personnes assistées sociales, il doit être celui qui, au gouvernement, s’assure que les mesures d’austérité ne pénaliseront pas ceux et celles qui peinent déjà à survivre.
Objectif emploi : une recette dépassée
Le RÉPAC 03-12 joint sa voix aux groupes de défense de droits des personnes assistées sociales pour exiger le retrait du programme Objectif emploi qui viendra bientôt remplacer les programmes d’employabilité abolis l’an passé par les libéraux. « Les programmes de formations obligatoires, en plus de coûter très chers, ont prouvé leur inefficacité à de maintes reprises. Le ministre joue une fois de plus la carte des préjugés en laissant croire que les gens ne veulent pas travailler et qu’elles sont bien sur l’aide sociale. Il devrait plutôt s’assurer que toutes et tous disposent d’un revenu décent qui permette de sortir de la pauvreté », explique Vania Wright-Larin.
Le RÉPAC 03-12 regroupe une quarantaine de groupes communautaires partageant des pratiques d’éducation populaire autonome et un engagement envers la justice sociale.