« Il y a un « tueur en série » qui choisit ses victimes parmi les femmes au Québec. Ce tueur, on le connaît, on connaît son nom, on connaît toutes les formes qu’il prend : ce tueur en série, c’est la violence faite aux femmes », s’indigne la cheffe Adrienne Jérôme, co-porte parole du Conseil des femmes élues de l’APNQL.
Le Conseil, qui regroupe les femmes élues dans tous les gouvernements locaux des Premières Nations au Québec-Labrador, connaît bien l’enjeu de la violence faite aux femmes, celles des Premières Nations et toutes les autres. Le Conseil intervient quotidiennement dans le suivi des nombreux rapports produits. Le Conseil vient en appui aux femmes qui recherchent de l’aide pour elles et leurs enfants face à des situations de violence. Le Conseil tient aussi à rappeler que les femmes, malgré leur détermination et leur solidarité, ne peuvent, à elles seules, mettre fin aux ravages de ce « tueur en série » que constitue la violence faite aux femmes. C’est toute la société qui doit le traquer, dénoncer ces comportements violents dont toutes et tous sont un jour ou l’autre
témoins.
Qu’ont fait ces femmes assassinées pour finir leur vie ainsi ? Souvent, elles ont tout simplement dit non ! C’est assez ! Elles se sont affirmées, ont exigé le respect, la paix, l’opportunité d’être elles-mêmes. Le « tueur en série » n’accepte pas cela. Il exige la soumission et se croit autorisé à tuer quand il ne l’obtient pas ! », dénonce la cheffe conseillère Nadia Robertson, co-porte parole du Conseil.
« La violence n’est pas seulement physique, elle est souvent sournoise. Il y a des signes à ne pas négliger. Les femmes ne devraient pas être en cage et emprisonner dans des relations violentes. Nous appelons toutes les femmes à s’unir et à s’aider afin de nous libérer de cette violence », ajoute Mme Robertson.
Le Conseil exprime son soutien aux familles des victimes et lance un appel à toute la société, dans les villes et les villages, dans les communautés de Premières Nations et dans les municipalités inuites : nous devons toutes et tous être vigilants ; la violence envers les femmes, nous pouvons la traquer, la dénoncer, dire à ce tueur que c’est assez ! Nous te connaissons, nous n’acceptons pas ce que tu fais à nos femmes, nous pouvons nous débarrasser de toi.
Le Conseil des femmes élues et l’APNQL tiendront compte des appels à l’action et des recommandations émanant du Rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, qui devront être inclus dans les tables contre la violence faites aux femmes, tant au niveau provincial que fédéral.
SOS VIOLENCE CONJUGALE : 1-800-363-9010. 24/7
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