Édition du 19 novembre 2024

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Syndicalisme

10e anniversaire de la FAE - Une histoire à continuer !

MONTRÉAL, le 7 juin 2016 - C’est aujourd’hui, il y a 10 ans1, que des enseignantes et enseignants de l’Outaouais, des Basses-Laurentides, de Laval, de Montréal, des régions de Granby et de Vaudreuil, ont fait le choix courageux de fonder une nouvelle organisation syndicale qui allait mieux défendre leurs aspirations. Grâce à leurs représentantes et représentants d’hier et d’aujourd’hui, 34 000 profs québécois peuvent compter sur la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), qui les écoute et parle en leur nom, qui s’appuie sur leur expertise et qui ne craint pas de revendiquer de meilleures conditions de travail et d’exercice.

« Les enseignantes et enseignants ont choisi de vivre un syndicalisme autonome et de combat. Deux négociations nationales et de nombreuses autres réalisations plus tard, c’est avec beaucoup de fierté que nos membres constatent tout le chemin parcouru depuis dix ans », a déclaré Sylvain Mallette, président de la FAE.

Avec fierté, la FAE et ses membres :

 réclament le respect de l’expertise enseignante et de l’autonomie professionnelle, notamment en poursuivant la lutte contre la réforme pédagogique imposée depuis quinze ans et en faisant la démonstration qu’une autre école est possible ;

 considèrent qu’il faut agir très tôt auprès des élèves vulnérables et défendre le déploiement et le développement des classes de maternelle à temps plein pour les enfants de 4 ans issus des milieux défavorisés, un modèle qui s’appuie sur les résultats obtenus par les six projets pilotes négociés par la FAE en 2011 ;

 défendent l’écoles publique, ses réalisations ainsi que les élèves jeunes et adultes qui les fréquentent en organisant annuellement la Semaine pour l’école publique, un événement qui rappelle avec une détermination qui ne fléchit pas que l’école publique est la seule capable d’assurer l’égalité des chances et pour lequel Claire Pimparé agit à titre de porte-parole ;

 dénoncent avec la même vigueur le financement public des écoles privées en faisant la démonstration que ce financement, qui s’élève à plus de 70 %, prive le réseau des écoles publiques des ressources dont il a pourtant besoin pour accomplir sa mission auprès de tous les élèves ;

 proposent un modèle d’intégration des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation d’apprentissage (HDAA) en classe ordinaire qui tient compte des besoins et des capacités de l’ensemble des élèves de la classe ;

 refusent de sacrifier les élèves sur l’autel de l’austérité en réclamant un réinvestissement massif et un financement stable dans le réseau des écoles publiques ;

 revendiquent de meilleures conditions de travail et d’exercice pour les enseignantes et enseignants de même que de meilleures conditions d’apprentissage pour les élèves en luttant contre la précarité, le non-respect de l’expertise enseignante et l’alourdissement de la tâche, et en luttant pour la diminution du nombre d’élèves par groupe et l’élargissement de l’accès à des services pour les élèves vulnérables. 

« Par l’avant-gardisme des projets qu’elle met de l’avant, sa capacité à anticiper et à comprendre les grands enjeux ainsi que la rigueur intellectuelle dont elle fait preuve, la FAE n’a pas peur de participer à des débats, même si certains d’entre eux sont difficiles. Ultimement, ce sont nos membres qui tracent la voie, qui fixent les orientations et qui guident les actions posées par leurs représentantes et représentants. La FAE porte une vision humaniste de l’école publique, en proposant des solutions réalistes et viables qui s’enracinent dans le quotidien des profs », a aussi souligné M. Mallette.

VIe congrès : fière, autonome et engagée !

C’est d’ailleurs lors du prochain congrès de la FAE, qui aura lieu du 27 au 30 juin 2016, que près de 250 personnes déléguées se réuniront pour définir les orientations des trois prochaines années. Elles seront appelées à se prononcer sur plus de 400 propositions qui visent à doter la FAE, entre autres, d’une plateforme sociopolitique. Cette dernière permettra à la FAE de continuer à revendiquer une société plus juste, la mise en place d’un modèle de développement économique plus respectueux de l’environnement, visant à redistribuer la richesse et plaçant la croissance économique au service des personnes, et non l’inverse.

« Encore une fois, les personnes déléguées auront l’occasion de définir le chemin que va parcourir la FAE pour les trois prochaines années. C’est là une autre preuve que la FAE ne parle pas à la place de ses membres, mais bien en leur nom. Fière, autonome et engagée ! Voilà qui résume bien l’état d’esprit de la FAE, 10 ans après sa création. La FAE a considérablement modifié le paysage syndical enseignant québécois. C’est avec la même énergie que nous entendons poursuivre le développement de cet outil extraordinaire de défense de la cause enseignante et des profs qu’est la FAE », a conclu M. Mallette. 

La FAE regroupe huit syndicats qui représentent plus de 34 000 enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l’enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l’éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que plus de 800 membres de l’Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).

1- Pour consulter le numéro spécial 10e anniversaire de L’Autonome, la revue de la FAE, avec photos, faits saillants et insolites, témoignages et encore plus, consultez le www.lafae.qc.ca.

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